"La mort enlève toujours les meilleurs en premiers pour les garder avec elle. Athénaïs était une femme juste, honnête, douce comme personne et elle avait à cœur que chacun soit heureux. Derrière elle, elle laisse une maison meurtrie, endeuillée et triste mais aussi une adorable nièce. Elles étaient inséparables, voyageant aux quatre coins du monde afin d'en recueillir toutes les merveilles. Espérons qu'au ciel, elle pourra continuer son rêve et voyager en compagnie de notre tout puissant..."
La maison semblait vide. Ne restait plus d'elle que son parfum enivrant les pièces, ses objets personnels, quelques travaux non terminés posés nonchalamment sur le bord d'une table, d'une coiffeuse. Partout, le silence était de mise, les gens déambulant sans bruit dans les couloirs sombres du manoir. Quelques cartons traînaient, vestiges d'un voyage pas si lointain. Dans les malles, de beaux tissus orangés dormaient. Puis sur le lit de sa tante, des tonnes de livres dont Georgina ne pouvait se résoudre à s'en séparer. Mollement, elle en glissa une dizaine, des romans, un carnet et des recueils dans un sac de voyage, projetant de les lire plus tard, dans le train. Puis elle sortit sans un regard pour l'ancienne chambre de sa tante, pour son ancienne vie.