Ari et Hélios. Deux enfants que tout oppose.
Ari, trop lumineux, trop insistant. Hélios, trop froid, trop distant. Dès leur première rencontre, tout est une lutte : un regard de trop, un mot mal placé, une blessure qui s'ouvre sans un bruit. Ari veut comprendre. Hélios veut fuir. Ari tend la main. Hélios la repousse. Toujours. Parce qu'il sait que l'attachement est un piège, que l'espoir est une illusion.
Mais Ari revient, inlassablement. Il défie les silences, les murs, les ombres dans le regard d'Hélios. Il ne cherche pas à le sauver, il veut juste qu'il le voie. Qu'il le voie vraiment.
Les années passent, les rancœurs s'accumulent, les frontières s'effacent. Ce qu'ils étaient n'existe plus. Ce qu'ils deviennent, ils ne le comprennent pas encore. Tout ce qu'ils savent, c'est que quelque chose gronde entre eux-trop fort, trop dangereux. Et quand l'absence s'impose, elle emporte avec elle toutes les questions laissées sans réponse.
Ari suffoque. Parce qu'Hélios n'est plus là. Parce qu'il aurait dû insister encore. Parce que cette main tendue, peut-être qu'un jour, Hélios aurait fini par la prendre.