Chaque matin, je me lève avec foi,
Espérant que ce jour n'éteindra pas ma joie.
Je me dis que rien de mal ne viendra,
Que mes larmes resteront là où elles sont, sans couler...
Mais souvent, la vie me rappelle
Que les imprévus tombent comme la pluie sur le ciel.
Je vacille, j'ai besoin d'un appui,
D'une épaule pour pleurer, d'un regard qui me dit : « Je suis là, même la nuit. »
Je cherche une main, je creuse, je fouille,
Mais rares sont ceux qui restent quand mon cœur se mouille.
Je tombe dans ce vide, ce gouffre sans fond,
Où l'on oublie qu'un sourire sincère est un vrai don.
Les regrets, la douleur, la solitude amère,
La dépression me parle, parfois même en colère.
Et pourtant, au milieu de ces sentiments brisés,
Je sais que *Dieu* est là, même quand je ne peux le toucher.
Je ne demande pas grand-chose, juste un peu d'amour,
Pas des cadeaux, juste une présence chaque jour.
Mon âme ne réclame rien de plus profond
Que de se sentir vue, acceptée, aimée... c'est tout ce qu'elle veut, au fond.
Je suis libre, il n'est plus là à mes côtés. Pourtant je suis toujours sous son emprise, sous sa peur. Oui, j'ai peur, la peur est insinuée en moi depuis que je le connais. Elle ne me quitte jamais, elle fait partie de moi. La peur peut être un tremplin pour avancer dans la vie, pour nous aider à franchir nos limites, à vaincre nos frayeurs. Pour moi c'est une embûche de plus, elle me ralentit, me pourrie la vie. Peut être suis-je trop faible pour affronter mes démons ? Mais je n'y peux strictement rien, il m'a rendu comme ça, faible. Je n'ai jamais été à la hauteur de ses espérances, j'ai toujours été minable. Lui-même ne cessait de me le répéter, puis à force qu'il me le dise j'ai enfin compris et j'ai finis par le croire. Je suis minable, une moins que rien. J'aimerais tellement vivre normalement, vivre avec le sourire aux lèvres, mais je n'y arrive pas. Il m'a tout bonnement gâché la vie. Et je sais qu'un jour, il reviendra, me retrouvera et achèvera son œuvre. Cela sera ma fin.