Abigaëlle n'aimait pas son prénom. Trop doux pour ce qu'elle vivait.
À seize ans, elle avait appris à marcher sur des œufs dans sa propre vie.
Chaque mot pouvait être une bombe. Chaque geste, une erreur.
Son copain, Nox, dix-sept ans et demi, avait un nom rare... qui sonnait comme un poison.
Peut-être parce qu'il en était un.
Ce soir-là, ils avaient dormi ensemble dans sa chambre.
Pas dans le sens mignon que les films montrent,non. Bien au contraire.
Juste elle, allongée au bord du lit, les muscles tendus comme une corde prête à se rompre, alors que lui s'était endormi, après avoir lâché :
- T'as pris du poids, non ? Sérieux, tu pourrais faire un effort.
Elle n'avait pas répondu. Elle ne répondait plus.
Le silence, c'était sa nouvelle façon de respirer.
Mais le lendemain, au lycée, dans ce couloir où les voix des autres semblaient flotter loin d'elle, un garçon l'avait bousculée. Pas brutalement, mais assez pour qu'elle lève les yeux.
Il avait des écouteurs autour du cou, des yeux gris-bleu presque transparents, et un sourire désarmant.
Il s'appelait Cael. Un prénom doux, mais pas faible. Presque comme Connor, mais en plus mystérieux.
- Désolé, toi ça va?
- Oui, ça va.
- T'es dans ma classe de philo, non ? Dit il.
Elle hocha la tête. Il ne savait rien d'elle. Pas encore.
Mais il allait apprendre. Et, lentement, il allait devenir ce que Nox ne serait jamais : un refuge.
/! IMAGE PINTEREST !/
Ashley croyait connaître son propre cœur. Elle avait tout ce dont elle avait besoin : des amis, un copain, un avenir tout tracé. Mais tout a changé avec lui. Un regard, une tension électrique qui a fait vaciller sa réalité.
Il n'est pas simplement dangereux. Il est une obsession qu'elle n'a jamais pu effacer.
À chaque pas qu'elle fait pour s'éloigner, il se rapproche, insidieux, invisible.
Elle pensait être forte, prête à tourner la page... Mais la peur, l'attirance, et une étrange dépendance l'empêchent de respirer.
Lui, il sait comment jouer avec ses failles, comment manipuler ses désirs. Jusqu'où ira-t-elle pour se libérer de cette emprise ? Jusqu'où peut-on tomber quand on aime une personne qui nous détruit lentement ?
Et si le vrai piège n'était pas lui... mais ce qu'elle ressent encore pour lui ?