« L'amour souffre et la tristesse vit »

Entre les tours grises du 93 et les silences lourds de mon enfance, cette chronique, c'est ma vérité.
Un voyage à travers les souvenirs brûlants, les traumatismes tus, les amours toxiques et les choix qui m'ont forgée.
Ce n'est pas juste une histoire, c'est ma vie.

Si vous avez grandi en banlieue, si vous avez déjà aimé jusqu'à vous oublier vous-même, ou si vous avez dû recoller les morceaux d'un passé trop lourd... cette chronique est pour vous.

Je suis née dans la banlieue du 93, au cœur d'une histoire que peu peuvent comprendre.
Je viens d'une grande famille algérienne, nombreuse et fière : 17 oncles - oui, dix-sept - tous élevés à la manière pure et dure de la rue. Forgés par ses lois, connus dans de nombreuses villes voisine du 93, bien au-delà de notre quartier.
Entre incarcérations, go fast, tribunaux et jugements... leurs noms ont traversé les générations de la cité comme des légendes urbaines.

Et moi, au milieu de tout ça, j'étais la seule fille. La petite protégée de la cité. Intouchable. Surprotégée.
Personne ne me touchait. Tout le monde me connaissait.
Mais personne ne voyait ce que je vivais à l'intérieur.

Derrière cette image de fille intouchable, il y avait une enfant pleine de doutes.
Une enfant qui a grandi trop vite. À qui on a volé l'enfance.
Une enfant qui portait des silences lourds, des blessures invisibles, marquée par des histoires et des épreuves qu'elle n'a pas choisies.
Et plus tard, des amours qui ont laissé des traces plus profondes que les cicatrices qu'on peut voir.

Ce que je raconte ici, c'est ma vérité.
Entre force et fragilité, entre douleurs cachées, loyauté familiale et quête de soi.

Pour celles et ceux qui savent qu'être entourée... ne veut pas toujours dire être entendue