Unspoken

Ivy Wilson est une adolescente que l'on décrit souvent comme une tempête - trop en colère, trop seule, trop autodestructrice. Mais Ivy ne se voit pas comme ça. Elle ne comprend pas toujours pourquoi les autres la perçoivent ainsi, pourquoi tout ce qu'elle fait semble mal interprété. Et l'injustice qui règne dans sa maison n'aide en rien. Parce qu'il est difficile, presque impossible, d'apprendre à guérir quand la source même de ses démons partage le même toit... et lui a donné la vie.

Ivy déploie des efforts qui, pour elle, paraissent évidents, vitaux même. Elle voudrait être comprise, soutenue, entendue. Mais que ce soit avec ses amis ou sa famille, elle a l'impression de parler une langue que personne d'autre ne connaît. Chaque mot se perd, chaque geste semble inutile. La bataille est épuisante, et Ivy commence à craindre la suite. Elle se demande combien de temps encore elle pourra tenir, combien de temps encore avant de sombrer pour de bon.

Et puis il y a Alex Carter.
Le fils des voisins.

Sa présence dans le groupe d'amis de la sœur d'Ivy ne devrait pas poser problème. Mais leur passé, à eux deux, raconte une autre histoire. Leurs silences, leurs regards, leurs souvenirs font partie de ces choses qu'on ne peut pas effacer. Alors, bien sûr, il sera devenu impossible de s'ignorer.

Dans toute la noirceur de son monde, Ivy sent quelque chose changer. Pour la première fois depuis longtemps, quelqu'un la voit vraiment. Pas l'image qu'elle renvoie, pas la façade qu'elle s'efforce de garder intacte. Non, Alex voit au-delà. Et pour Ivy, ça ressemble à une bouffée d'air. Une lumière dans un endroit où tout semblait condamné à l'obscurité. Un espoir qu'elle n'osait plus attendre.

Mais à quel prix ?
Parce que laisser quelqu'un s'approcher, c'est aussi risquer qu'il en voie trop. Qu'il découvre ce qu'elle cache, ce qu'elle ne dit pas. Et si Alex voyait tout, absolument tout... alors ce souffle d'air pourrait bien finir par l'éto