Le monde hurle, il s'étouffe et s'abîme,
dans ses rues sans repos, ses promesses infimes.
Le bruit nous consume, il dévore nos veines,
chaque pas, chaque cri alourdit nos chaînes.
Je rêve d'un souffle où tout s'effacerait,
où le tumulte humain, enfin, se tairait.
Plus de voix de plomb, plus de masques ternis,
seulement l'écho nu de nos cœurs unis.
Ces poèmes ne sont ni prières ni jugements,
mais des miroirs tendus au bord du néant.
Ils disent la colère, la peur, le soupir,
l'effroi d'être en vie, et pourtant de sourire.
Toi qui lis ces vers, écoute sous mes mots
le silence divergent qui tremble sous la peau.
Il est cri, il est fuite, il est refus d'abdiquer,
un chemin fragile pour continuer d'exister.