Le Prix du Silence

Le monde a cessé de tourner le 3 octobre 2025. Cette date, tracée maladroitement dans un coin de mon esprit, est devenue l'épitaphe d'une jeunesse fauchée et le point de départ d'une douleur qui ne trouve pas d'issue.
Je m'appelle Éloïse, et j'ai perdu ma meilleure amie. Elle s'appelait Nadia. Pour le monde, Nadia était un sourire. Pour moi, elle était ma "meilleure amie", la seule personne à comprendre mes propres silences et mes angoisses. C'est elle qui, la première fois, m'a tirée de mon coin sombre. C'est elle qui a créé ce "château de sable" avec moi, notre sanctuaire mental, non pas par simple jeu, mais par nécessité vitale. C'est elle qui m'a appris à « aller de l'avant » et à « me relever » quand je me sentais écrasée, comme sous le poids d'une "pierre qui me tombait sur la tête" - une phrase que j'ai écrite, et qu'elle a transformée en devise.