Lilith

Paris, 23h57
La ville-lumière brille de mille feux, mais sous ses façades élégantes et ses rues pittoresques se cachent des ombres que peu osent affronter. Je marche seule dans les ruelles de Montmartre. Le poids des derniers jours me hante, mais ce n'est rien comparé à la terreur qui m'envahit lorsque je commence à perdre la notion du temps.

Ce soir, je suis censée rencontrer un collectionneur intéressé par mes peintures, un certain Dmitri Volkov. Un homme à la carrure imposante, aux yeux sombre, et à l'accent russe marqué.

Une migraine brutale me foudroie. Je me tiens la tête entre les mains, me sentant sombrer dans un gouffre noir. Une voix, froide et impérieuse, résonne dans ma tête. C'est Lilith. Mon alter qui prend le contrôle. La voix murmure des promesses de vengeance et de justice.

Je tente de résister, de maintenir mon contrôle, mais c'est inutile. Lilith est trop forte. Les dernières images que je vois avant de m'évanouir sont les visages des hommes que j'ai vus dans mes cauchemars.

Quand je rouvre les yeux, je ne suis plus moi-même. Lilith a pris le contrôle. Mon regard, autrefois doux, est devenu froid et calculateur. Je contemple mon reflet dans une vitrine, observant avec détachement ce que je suis devenue. Ma posture est plus droite, mes mouvements plus assurés.

Je suis prête à rencontrer Dmitri, mais pas en tant que Dasha. Ce soir, c'est Lilith qui va faire affaire.