Bang Chan pensait avoir connu la douleur. Il se trompait.
Le vrai supplice a commencé le jour où Mina est partie, laissant derrière elle un mensonge assez puisant pour réduire son monde en poussière. Depuis, il vit dans un entre-deux étrange, coincé entre la colère et le manque, entre la haine et la nostalgie. Il voudrait dire qu'il l'a oubliée, qu'il a tourné la page, qu'il ne pense plus à elle.
Mais il n'y arrive pas.
Et il déteste l'admettre.
Loin des caméras et des sourires qu'il offre à ses fans, Chan s'effondre lentement.
Ses nuits sont interminables, peuplées de souvenirs qu'il tente désespérément d'étouffer. Derrière les murs de son studio, il tourne en rond, reforme des mélodies qui te ressemblent trop, relit des messages qu'il aurait dû supprimer depuis longtemps. Chaque refrain est un rappel brutal, chaque silence un vide qu'il ne sait plus remplir. Et même s'il prétend n'attendre personne... il l'attend encore.
Il se souvient de tout :
de sa voix, de sa présence, de leurs promesses.
Surtout de celle qu'elle a brisée.
Mais ce qu'il refuse d'accepter, ce qu'il repousse jour après jour, c'est à quel point elle lui manques toujours. À quel point la douleur de ton absence le consume encore. À quel point il espère, malgré lui, que tu reviennes frapper à sa porte comme si rien n'avait changé.
"I Hate to Admit" est une histoire de manque, de regrets, de blessures profondes et d'un amour trop grand pour disparaître.
Une histoire où rien n'est simple, où personne n'a raison, où tout le monde souffre.
Parce que parfois, la personne qu'on aime le plus est aussi celle qu'on a le plus peur de retrouver.
Et Bang Chan, lui, n'a toujours pas trouvé comment oublier celle qui le faisait sourire.