La tristesse. Cette putain de chose m'enferme dans une bulle et m'empêche de bien respirer. Mon coeur ne bat plus, il n'a plus ce petit truc qui enjolivais son métier de pompeur. Il n'est rien que cette chose qui envoie le sang dans mes veines. Et je me sens comme lui, je n'ai plus rien. Je ne sens plus rien. Je ne suis rien qu'un putain de fantôme qui hante ma propre vie. Tous les jours je pars au travail. Je marche jusqu'au parc et m'assois sur un banc. Et oui, mon travail à moi, c'est d'observer les oiseaux toute l'après-midi. De comprendre comment ils fonctionnent, pourquoi ils aiment chanter de leur petit bec crochu. Bien sur, vous direz ce n'est pas un vrai métier mais au moins sa m'occupe, sa me permet de penser à autre chose, de ne plus penser à elle. À sa magnifique crinière brune, ses yeux claires et beaux, sa peau mate brillant dans l'eau, son petit nez fin, ses jolies petits seins dans mes mains, à la manière dont ses hanches ondulait contre ma peau et putain ces jours la étaient beaux. Avant, elle m'avait toujours dit qu'elle aimait les oiseaux, même perchés dans les arbres haut. Elle les trouvait angélique et magnifique. Un jour, elle m'avoua qu'elle voudrait, à sa mort devenir un oiseau, pour que mon souvenir de elle soit plus beau. Et depuis cette date, depuis le jour où elle m'a quitté pour s'envoler dans le ciel, je les regarde pour elle. - De moi. **** Livre de citations, textes, chansons.