Je faisais partit des quelques personnes qui ne se sentent pas à leurs place, qui se sentent inutiles là où ils sont. C'est déjà assez difficile de trouver ce genre de personnes, mais en plus d'être un adolescent, je suis un garçon. Alors que la plupart, en rentrant chez eux, prennent une manette, allument le dernier Fifa et mettent une raclée à leurs « potes », personnellement, je préférais jouer aux échecs, ou lire un livre, me concentrer sur mon prochain devoir de mathématiques, et toutes sortes d'activités que les jeunes essaient au mieux d'esquiver.
Je vivais avec ma mère depuis le décès de mon père il y a une dizaine d'années. J'étais jeune, déjà plus qu'aujourd'hui. Ma mère était plus au travail qu'à la maison, tout cela pour ramener un mince salaire qui nous permettait à peine de vivre.
Aujourd'hui, je me sens à ma place. Je n'ai plus ma famille, mais j'en ai trouvé une autre. Et ici, je me sens à ma place, désormais. Je ne suis plus un petit lycéen connu pour être la grosse tête de la classe à qui ont demande des idées pour la thèse de philo. Désormais je suis une toute autre personne. Mes responsabilités ont changés, je ne nourris plus le chat de la voisine partie en vacance, mais un village entier en partant chasser, je n'apprends plus les mathématiques mais le combat, et, pour le plus étonnant, j'aide la Nature à se défendre et à reprendre sa liberté en échange de ses dons. J'ai été un peu surpris au début, je l'admets. Mais ici, on est jamais au bout de ses surprises.
la vie n'es pas toujours ce qu'on souhaite et nulle n'échappe à son destin. L'amour doit faire vivre même si elle nous inflige la pire des souffrances qu'il existe .