Un regard gris comme un ciel orageux. Un paysage ravagé par une passion que Zeus aurait foudroyé. Des sourcils souvent froncés, sûrs de ce qu'ils témoignent. Sa peau de porcelaine marquée des stigmates de ses déboires. La passion d'une rébellion ardente s'entend dans sa voix. Elle résonne entre ses ventricules. C'est un zéphyr dans un canyon creusé de ses idéaux et ses chagrins, sermons d'une vie qu'il considère relativement merdique. Il suit son destin, condamné à mourir. La grande faucheuse a bientôt remplacé Morphée. Elle le berce, le rejoignant dans ses songes. C'est ça la vie de tueur à gage. Lui, il attend cette lame qui se placera sur sa trachée. De son sang, il tâchera le sol, imprégnant la terre de sa jadis véhémence. Il danse au milieu de son nom incendié, lui-même exalté par la chaleur des flammes. Le quotidien abattant la majorité de nos chimères, il l'a fui. C'est un fléau qui a gagné chaque recoin sous une forme de poussière. La société n'est pas son modèle, il ne vit pas ses règles. Elle ne craint pas l'isolement sans lui, elle préférait sûrement vendre ses souhaits de solitudes C'est bien beau tout ça, mais Adriel n'est pas le seul dans cette histoire. Son pire ennemi, un mafieux tout aussi claqué, tire les ficelles du jeu. Le diable avec un sourire de tombeur. Le sempiternel jeu du chat et de la souris. Des cris, du sang, des pleurs, du sexe, un flacon rempli de différents parfums. Il pue alors n'y allez pas trop fort.