Respirer dans l'orage
Ce n'est pas une histoire d'amour comme les autres.
C'est une histoire de silences, de gestes retenus, de regards qui se détournent avant de se poser.
Deux solitudes qui se frôlent, sans savoir ce qu'elles réveillent.
Kerwan vit seul, au milieu des pianos qu'il accorde pour ne pas trop se désaccorder lui-même.
Autumn peint, écrit, et s'attarde sur les détails que d'autres laissent filer.
Elle est vive, insaisissable. Lui, pudique, abîmé. Leur rencontre, une nuit de pluie sur un toit parisien, n'a rien de spectaculaire. Et pourtant, elle change tout.
Autour d'eux, il y a ceux qui veillent, ceux qui savent, ceux qui restent.
Il y a ce qui lie, ce qui entrave.
Il y a l'ombre d'un passé qu'on tait, et ce besoin irrépressible de retenir l'instant, sans savoir pourquoi.
Respirer dans l'orage, c'est une histoire d'amour, oui, mais surtout une histoire de ce qu'on ne dit pas, de ce qu'on sent, de ce qu'on laisse derrière soi sans le vouloir.
Une histoire de poésie, et de ces fils délicats qu'on tisse pour ne pas disparaître tout à fait.
Elle survivait depuis toujours.
Il survivait depuis la naissance de son fils.
Elle vivait pour le ciel, la nuit.
Il vivait pour l'art et la poésie.
Il aura suffit d'un regard pour qu'Orion bascule dans le monde de Prose.
Une âme qu'il voulait au plus près de lui, alors qu'il avait fui le reste du monde depuis ce que la mère de son fils lui avait fait endurer.
Prose maintenait tout le monde à distance depuis la mort de sa meilleure amie, il y a de ça 6 ans.
Pourtant, ils renaîtront des profondeurs de l'océan ensemble.
Pour regarder les étoiles, la nuit.
Là où le mal fait des cicatrices sur l'âme et le corps.
Ils deviendront l'écoute et le cœur l'un de l'autre.
Pas après pas.
Là où l'art de Prose bouleverse Orion.
Et là, où la poésie d'Orion enlace Prose comme personne ne le peut.
Parfois, il suffit que l'on rencontre un être qui est fait pour nous amener jusqu'à nous.
C'est là où tout commence.
Là où l'amour devient la constellation d'Orion.