Sa vie entre leurs mains

Ce samedi soir n’était pas franchement ordinaire. Souvent, les nouvelles dans la famille s’annoncent le dimanche ; qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Pourquoi n’ont-ils pas voulu attendre le lendemain pour me le dire ? Car il serait trop tard, tout allait changer dès le dimanche soir. Je le voyais faire ses bagages, la plupart de ses habits –il n’en n’avait pas beaucoup- et puis son sac de cours. D’habitude, qu’il soit heureux ou malheureux, malade ou en pleine santé, je ne le regardais pas. Il avait ce don de m’énerver, sans forcément faire quelque chose. J’étais assez chiante de mon côté, il ne faut pas l’épargner. Pourquoi ai-je soudain remarqué son départ ?