Quand je fixe ces grands géants, De mes yeux de poète, Une impression vague me prends. De ces pachydermes de bois dans ma tête. Leurs racines se nourrissent de la Terre Nourricière, pleine de vie tendre. Nous autres le faisons de notre mère, Dans le cocon de son ventre. Un tronc commun nous rapproche, Une grande partie de notre vie, Bipèdes lourds reliées par les proches, Et ces liens de sentiments n'ont pas de prix. Les branches s'entremêlent, Nos destins, de même. Nous quittons, démêlons, perdons, Et pourtant restons. Et quand finalement, Arrivés au bout des feuilles, Nous sommes au seuil, De notre temps. Nous tombons doucement au sol.
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