- Toi, vis, sois innombrable à force de désirs De frissons et d'extase, Penche sur les chemins où l'homme doit servir Ton âme comme un vase, Mêlé aux jeux des jours, presse contre ton sein La vie âpre et farouche ; Que la joie et l'amour chantent comme un essaim D'abeilles sur ta bouche. Et puis regarde fuir, sans regret ni tourment Les rives infidèles, Ayant donné ton cœur et ton consentement À la nuit éternelle. - Anna de Noailles Tous droits réservé à AigleAuxAilesNoires, 2016 ©
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