Corps Pourris

Je trainais les pieds sur le sol, la tête enfouie dans la capuche de mon sweat.
« Putain Em' tu bouges ton cul ! »
Mitch, ferme-la.
Mais je ne dis rien et accélérai le pas. Il avait l'air content ce con avec ses deux lapins anorexiques dans les bras, comme si ça suffirait à quoi que ce soit pour nourrir la troupe. On allait encore devoir faire des sacrifices pour les petits et les anciens, même si hier des infectés nous avait pris le vieux Nono. Ils l'avaient trainé dans la forêt et avant même qu'on s'en rende compte, ils avaient disparu de notre vue. Mitch était parti à sa recherche mais déjà les hurlements s'étaient tus. On avait entendu un coup de feu et il était revenu en colère, sans rien dire.
Nous, bien sûr, on savait ce qu'il s'était passé.

•Attention : langage vulgaire et scènes violentes•