Il est beau, violent, passionné, tendre, déchirant, étriqué entre rires et larmes, entre bonheur et désarroi, entre solidité et instabilité. Le premier amour est fort, intouchable, impérissable, indestructible. Il nous fait passer par des émotions prenantes, nous chatouille le cœur, nous illumine les yeux, donne un sens à notre vie. Et puis il s'effondre. D'un coup.
Avant que tu débarques dans ma vie, celle-ci était belle. Tu t'en souviens? Dans cette chambre d'hôpital, nos regards se sont croisés. C'était unique, insatiable, magique. C'était le début de notre amour rocambolesque. Un regard langoureux. Coups d'œil perçants. Une complicité qui s'épanouit. Sourires charmeurs, timides et tendres. Bavardages pendant des nuits complètes. Pourquoi s'arrêter maintenant? On ne se rendait compte de rien. Aveugle et stupide. Voilà la description de notre amour. Viennent ensuite ces fameuses différences. Pas les petits contraires qui rendent le couple parfait. Non, les différences, accablantes, celles dont on ne se séparera jamais. J'ai essayé de croire à l'impossible. Mais si l'impossible devenait possible, le monde s'écroulerait maintenant. Nous deux, c'était puissant. Mais rien n'était vrai pour toi, n'est-ce pas? Tout cela n'était basé que sur mensonges par-dessus mensonges. C'est ça?
Pourtant, je croyais que tout cela c'était le vrai amour...
Lydia Collins & Harry Vega