Mes poumons me hurlaient de m'arrêter, mes muscles criaient pour du repos, mon souffle était pire qu'erratique, ma visions se faisait de plus en plus floue, alors que je me rapprochais de plus en plus des rizières que j'avais aperçu quelques minutes plus tôt. Je pourrais sûrement demander de l'aide à un villageois. Peut-être accepteraient-ils de m'aider, même si je ne savais pas vraiment ce qu'ils pourraient faire face à des gardes. Mais je m'en foutais, je ne voulais pas me faire attraper. J'ai ralenti, posant mes mains sur mes genoux le temps de reprendre mon souffle, avant de marcher difficilement. Du peu que je voyais, il y avait un jeune homme, vêtu de noir avec un chapeau sur la tête, à seulement quelques mètres de moi. Il ne me manquait que quelques pas, et je pourrais l'atteindre, et pourtant, il me paraissait beaucoup trop loin pour que je puisse ne serait-ce que le toucher.