Il se redressa de son dos courbé, me regarda de ses yeux brillants, et me souris, enfin ce n'était pas le grand sourire où l'on distingue toute les dents et qui remonte à la moitié du visage, mais juste le sourire qui signifie merci. Il se raclait la gorge, pris une inspiration hésitante commença par s'excuser d'avoir pleuré devant moi. Je lui disais que je ne lui en voulais pas, que malgré nos plus grandes peines, nos plus grandes déceptions il était humain de les laisser d'exprimer, de les laisser se guérir, et de partir. Il me racontait le jour où il m'avait construit ma balançoire, à côté de l'arbre où nous étions assis. Il n'arrivait pas à la finir, car je courais tout autour de lui, surexcité, en riant. Ma mère était venue à son secours en m'arrachant du sol, et m'avait soulevé pour atterrir dans ces bras. Je ne m'en rappel plus trop de ce moment, j'avais, je crois d'après mon père, avoir l'âge de six ans. Une fois qu'il l'avait terminé, j'avais courus jusqu'à la balançoire, et m'étais assis sur le pneu qui tenait par deux cordes bien amarré à l'arbre, et il m'avait poussé, encore et encore, comme pour en atteindre le sommet. Ce même lieu où nous nous trouvions, avait connu la joie, le bonheur et les rires et ce soir il nous regardait nous, la joie y avait fané, le bonheur quelque peu oublié mais les rires toujours bien présents, et le sentiment d'être ensemble, lui n'avait aucunement changé.Todos los derechos reservados