J'ai dit « je t'aime » à mon plus beau problème

- OK, donc si je comprends bien, vous me demandez de mentir à tous mes collègues les plus proches qu'on peut, je le pense, appeler des amis, et qui plus est, en leur faisant croire à votre mort, et aussi, par la même occasion, à celle du fugitif ainsi que de votre fils. Et vous voudriez aussi, je présume, que j'accepte sans discuter, voire que je me taise maintenant pour ne pas empirer votre blessure qui est... laquelle déjà ? De causer tant de peine à tous les autres. Et savez-vous ce que je me demande à présent ? Non, bien évidemment, vous n'en avez pas et n'en avez jamais eu la moindre idée. Alors autant que je vous le dise. Je me demande... Si vous avez déjà eu un minimum de considération, voire de respect, envers ma personne avant de me faire cette proposition que j'interprète comme m'étant imposée. Ne répondez pas, je ne veux pas le savoir. Plus maintenant. Je crois pouvoir deviner. Je devine surtout, à votre regard plein de larmes, que vous n'attendez que la réponse et pas que je vous déballe toute mon appréhension de la suite des événements vu que la vôtre pèse déjà sur vos épaules. Permettez-moi tout de même de vous imposer, à mon tour, ma vérité qui n'est, du moins je ne le pense pas même si elle pourrait être interprétée comme telle, une proposition... Je vous aime.

C'est oui. Oui pour tout, oui pour votre mort à tous, mais en premier lieu, oui pour vous.