Sur le chemin du retour je sens grandir en moi un désir incontrôlable de tout plaquer. Et partir. Ou ? N'importe ou. Je suis lasse de toujours devoir lutter contre le vent pour avancer, je veux le laisser me porter vers cet inconnu qui m'attire tant, me sentir pousser des ailes. L'obscurité qui à prit possession du monde m'enveloppe et me berce doucement. Cette ombre n'a rien de bien effrayant, bien au contraire. A chacun de mes pas cette envie se fait plus grandissante jusqu'à ce que je ne puisse plus la réfréner. Une légère brise souffle devant moins et s'enmèle avec mes cheveux, entament une danse comparable à aucune autre. Et pourquoi pas ? Pourquoi ne pourrais-je pas prendre mes jambes à mon cou et me mettre à courir dans l'autre direction ? Vers cet inconnu que j'aime tant ? Afin de le découvrir au lever du jour. Une rafale de vent me fouette le visage révélant des larmes de frustration. J'ai faim d'aventure. Une faim que rien de parvient à rassasier. Autour de moi les gens continuent de défiler sans se soucier de se qui les entourent. Ils vivent sans jamais s'interroger sur ce qui s'étend au delà de leur champ de vision, sans jamais chercher à le savoir et meurent sans avoir rien vu,s ans avoir vraiment vécu. C'est cette routine qui s'installe et qui finit par nous tuer. Ce quotidien navrant et désespérant qui nous enchaine. Mes chevilles sont irritées par ses chaînes qui marquent notre peau. Un frisson parcours mon être et mon corps lutte désespérément pour suivre le vent jusqu'au bout du monde. Chaque pas et une torture. Chaque rafale déchire mon être. Inconnu Inconnu dis moi, qui es-tu ?