Je m'appelle Aline Payne, j'ai 17 ans, j'ai été adoptée à l'âge de deux ans par la famille Dupin, une famille française, le genre de famille comme on en rêve, dans une vie comme on en rêve : j'ai des parents sympas, un grand frère avec qui je suis très proche, on habite une belle maison dans le Sud de la France, je vais dans un bon lycée, j'ai plein d'amis et tout un tas d'autres choses qui me rendent très heureuse.
Mais souvent, alors que je pourrais sortir et profiter comme une adolescente normale, je traîne sur Internet ou à n'importe quel endroit susceptible de me donner une quelconque information sur ma véritable famille.
Mais j'avais déjà un point de départ : l'Angleterre.
Je me posais beaucoup de questions depuis longtemps sur mes origines mais j'avais deviné que l'Angleterre était mon pays grâce au peu d'accent que j'avais et aux très bonnes notes que j'obtenais en anglais depuis la primaire. Caroline, ma mère, ou ma mère adoptive, appelez-la comme vous voudrez, m'avait avoué il y a quelques années que c'était à un orphelinat de Londres que Nicolas (son mari) et elle, avaient trouvé je cite, « la perle rare ».
Samedi je serais majeure et mes parents n'auront plus à décider pour moi et c'est pour ça que je vais y retourner (je parle de l'Angleterre). Mes parents en parlaient beaucoup, et moi j'y pensais.
Ce n'étaient plus seulement une envie, c'était devenu un besoin, j'avais besoin de les voir, ces personnes avec qui j'avais passé les deux premières années de ma vie.
J'avais déjà une idée d'eux, de leur physique, de leur caractère, mais le monde n'est pas une usine à exaucer les vœux et peut-être qu'ils ne seront pas comme je les imaginaient, mais je m'en fiche, tout ce qui compte pour moi est de les retrouver.
Et je les retrouverais.