La musique. Certains aiment le classique, d'autres le métal, ou la pop. Certains préfèrent les chansons avec paroles, d'autres sans. Certains dansent dessus au milieu des lumières colorées, d'autres pleurent dans leur lit, leurs écouteurs dans les oreilles. Certains l'utilisent comme un autre jugement, une autre prison, et certains se laissent enfermer dans une cage invisible mais blessante, dissimulant ce qu'ils écoutent, baissant la tête sous les rires. Mais pour certains, la musique est un échappatoire. Pour Rose, la musique est bien davantage : de même que l'écriture, chaque note, chaque instrument, chaque parole est un moyen de s'évader, de rêver, de s'élancer, de s'envoler. Son moyen de transcrire ce qu'elle ressent, son refuge, un moyen de se retrouver. Écouter, chanter, jouer, et parfois même, toute seule, esquisser un ou deux pas de danse, quand personne ne la voit.
Depuis toute petite, fille de musicien, elle s'exprime par son violon, joue parfois un peu de piano, de violoncelle ou de flûte, et ses amis se sont habitués à la voir, parfois, emmener sa boîte, sortir l'archet, l'instrument, pour faire vibrer les cordes. Ils l'ont vue rire, ils l'ont vue pleurer sur ce vernis couleur de feuillage en automne. Ils l'ont entendue jouer, ils l'ont entendue chanter, doucement, de sa jolie voix, acceptant timidement quelques compliments, comme apeurée de partager avec d'autres sa bulle. Ils l'ont vue transportée par la musique, le sourire aux lèvres ou les larmes aux yeux après un concert ou une comédie musicale, et tous savent que sa préférée est sans conteste le Fantôme de l'Opéra, vue à Broadway.
Mais aucun d'eux ne sait que la musique lui a offert ses amis, et plus que tout, lui a sauvé la vie. Personne ne sait ce qu'elle écoute le soir, quand les premières étoiles scintillent. Personne ne connaît son attachement réel pour sa voix, son violon. Jusqu'à ce qu'une nouvelle tombe : la voilà réduite au silence.
Des cicatrices plein le corps, mais les plus grande logées au creux de mon cœur. Je souffre.
Une timidité maladive, je suis trop étrange pour les autres. Et ça me rend encore plus renfermée. On appelle ça un cercle vicieux et je suis en plein dedans. Comment s'en sortir quand on a l'impression que tout vas s'effondrer ?
Les yeux cachés sous ma tignasse en bataille, je fuis leurs regards, essayant de ne pas apercevoir leur mépris. Oui, vous avez devant vous un être fragile, faible, rejeté par les autres. Un animal blessé en somme, qui ne demande qu'à être sauvé.
Ma guitare comme seule amie, parce qu'elle ne pourra jamais me trahir. Je jouerai jusqu'à m'en blesser la main.
J'aimerais m'en sortir mais j'ai l'impression que la vie en a décidé autrement. C'est comme si mon passé me rattrapait constamment. C'est de leurs fautes si je suis comme ça, mon père, ma mère, mes ancien camarade de classe, mes yeux dépareillés et puis elle ...
Meilleur classement : #710
Commencé le 1 octobre 2016 terminé le 22 avril 2017 .