Quand je l'ai vu assis, seul, dans ce café, j'ai voulu tout lui pardonner. Et je pense que je l'avais déjà fait. Cependant, je me refusais la faiblesse de lui pardonner en un claquement de doigt. Il m'avait tant fait souffrir pendant ces derniers jours. J'aurais voulu le serrer contre moi, l'étreindre toujours plus fort. J'aurais voulu qu'il se rende compte des conséquences de ses actions. J'aurais voulu m'énerver, déverser ce surplus d'émotion qui agitait mon coeur. Mais il leva son regard penaud vers moi. Et toute cette colère accumulée s'envola brusquement. Je n'eus alors qu'une envie : celle de me jeter dans ses bras et de niaisement effacer ses erreurs.