1941. Dans un dernier crépitement, la radio s'éteint avec un soupir usé. Dans l'usine, les machines se sont tues. Les lèvres restent muettes. Les oreilles écoutent le silence de mort qui semble faire vibrer chacune des femmes courbées devant leurs machines. Leurs doigts sont noirs, griffés, abimés, couverts d'huile et de meurtrissures. Leurs visages durs expriment tous la même expression. Celui d'un désir farouche de vengeance et de victoire. L'Allemagne nazie a trahi sa parole et a décidé de marcher sur l'URSS. La révélation appelle la poudre. Appelle les armes. Appelle le sang. Dans la stupeur, une des travailleuses retrousse ses manches et laisse un long sifflement s'échapper de sa bouche d'où il manque quelques dents. Allons-y. 15/12/2016 - #33 en romans historiques ! Merci !
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