Recueil d'histoires : My Hero Academia

Les valeurs d'un traître

Après l'annonce d'un traître parmis eux, les lycéens et apprentis héros se retourne les uns contre les autres, ce qui fait bien sourire le traître mais l'effraie aussi. Après quelques temps dans cette situation, l'angoisse, la culpabilité, la peur foudroyante de sa déchéance, le traître s'abandonne, conscient et prêt à se jeter aux loups pour échapper à ces noirs pensées et ces démons qui le poursuit.

Méfiez-vous des apparences, ce sont elles les plus traîtresses.
Bonne lecture !
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"Nous pensons qu'il y a un traître dans UA."

Cette phrase de leur sensei avait tout gâché. Les uns envers les autres se regardaient avec suspicion. Au lieu de s'entraider pour découvrir qui les avait trahi comme l'espéraient leurs professeurs, ils cherchaient tous la moindre petite bête chez chacun, se mettant sur le dos. Les journées passaient comme normalement avant cette annonce, la tension palpable dans l'air était le seul indice pour dire que quelque chose n'était pas à sa place.

Le garçon électrique soupira sur le banc de remplacement. Inquiet par la nouvelle, les dortoirs avaient de nouvelles restrictions, rendant sa vie extrascolaire plus morne. Il observait attentivement les corps fluides et entrainés de ses camarades de classe se combattre avec férocité. Certains se battaient avec une rage qui n'était pas censée être, frappant avec précision pour défouler leur frustration.

Après avoir déchargé trop d'électricité contre Sero, il avait été mis sur le banc pour récupérer. Il renifla à cela, faisant voyager une vague électrique miniature entre ces doigts. Il n'était pas impatient de retourner se battre et de devoir affronter un de ses ados confus gonflé à bloc par la colère de la trahison. Il était extérieur à tout ça, il ne s'inquiétait pas du traître, de ses camarades, de ses professeurs. C'était alors détendu, qu'il s'allongeait sur le banc, gardant un œil critique aux combats. Il se reposait là, les regardant s'épuiser contre le mauvais adversaire, c'était à leur tour de se vider de leur énergie et d'en finir vulnérable.

Il allait presque en rire jusqu'à ce qu'il entendit son appellation d'élève. Denki se releva en soupirant tragiquement, faisant mine d'être encore trop épuisé. Aizawa déposa sa main sur son épaule, posant inconsciemment une certaine nervosité sur son élève.

_ Assez flané, prochain entraînement contre Tokoyami. N'utilisez pas que votre Alter, le corps à corps est essentiel.

Le blond roula des yeux, il n'était pas stupide. Bien sûr qu'il allait utiliser que son alter, c'était bien trop évident. Le corps à corps ne le dérangeait pas, mais la vulnérabilité à la lumière de Dark Shadow était son ouverture pour massacrer son adversaire.

Il se mit en place, souriant maladroitement. Le corbeau tenta de le rassurer avec une de ces phrases poétiques qui lui donnaient toujours la migraine. Il en avait la nausée de voir autant d'hypocrisie, tous ici dans la filière, voulait remporter les matchs, être vainqueurs. Le corbeau en faisait aussi parti le supposait-il, et pourtant il le rassurait sur son alter, s'il voulait commencer en premier, s'il était assez reposé pour ce combat. Le jour où il ne se battrait plus, sera le jour de sa mort.

Son propre sourire rempli de mensonge l'agaçait véritablement. Toute cette situation de conséquence à l'annonce du traître l'irritait, il pourrait concourir avec le taux de colère que possédait Bakugo. Figé, il se mit sur la défensive, son corps rayonnant de faible fibre d'électricité. Tokoyami se lança vers lui.

Il avait déjà gagné.

Une fois dans les vestiaires, la pièce était silencieuse. Chacun se jaugeait avec hostilité. Il souffla de colère. Ne pouvaient-ils pas tous parler comme avant ? Il n'en avait qu'à faire de leurs débats silencieux, ils contrecarrent ces plans en se jetant les uns sur les autres. Kaminari avait été excité lors de ce jour, les imaginant tous coopérer pour le trouver, au lieu de ça, il était déçu, leur vigilance allait le tuer à coup sûr plus que s'ils faisaient tous équipe.