Chapitre 1

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Je soupire. Encore une journée de travail qui vient de se terminer, je vais encore avoir des bleus ce soir. Voilà ce qu'il se passe quand personne ne peut lire dans vos pensées : tout le monde vous déteste. 

Je n'ai rien à cacher, sauf peut-être une mauvaise expérience que j'aimerais oublier mais bon, c'est le principe même des traumatisme : ça ne s'oublie pas facilement. 

Je m'appelle Elodie Crodian,  j'ai vingt-cinq ans, un master me permettant d'être illustratrice professionnelle, et je suis détestée par la majorité de la population... Littéralement. 

Aujourd'hui j'ai eu droit à de la pisse dans le café, à mes donnés effacées de mon ordinateur, un vol de projet de présentation sur lequel je travaille depuis un mois et pour finir un seau d'eau en pleine face "par accident" de la part de la femme de ménage, le seau jeté sur ma tête avec l'eau. 

Je m'en sors plutôt bien pour une fin de semaine ! D'habitude j'aurais eut droit au minimum a une gifle dans les toilettes. Enfin ça ne changerais pas grand chose de faire ça en plein milieu du couloir en sachant que même mon patron me déteste. 

Je rentre dans mon petit appartement miteux. Je peux m'offrir beaucoup mieux mais les propriétaires sont souvent des surnaturels et quand ils n'arrivent pas à lire dans ma tête, ils se braquent. Tout ça parce que le dernier type qui a bloquer sa pensée à fait un carnage et détruit une ville entière il y a deux-cents ans ! 

Donc je me contente simplement d'un studio avec une plomberie qui grince et la climatisation en panne. Ça fait deux ans que j'habite ici et les étés sont insupportables. Les hivers ne sont pas vraiment mieux, mais rien qui ne s'arrange pas quand on a une couverture bien chaude et bien douillette. Merci maman de m'avoir acheté cette couverture avant mon départ et de m'avoir forcé à l'emmener. 

Je m'assois en plein milieu de la pièce de dix-mètres carrés et commence à lire mon courrier. Facture, facture, une lettre de mon ancien employeur et une lettre de la police de ma ville d'origine. 

J'ouvre la lettre de mon ancien employeur : 

"Mademoiselle, 

Il se trouve que la faute grave pour laquelle nous vous avons renvoyé a été commise par un autre employé. Nous vous adressons donc nos plus sincères excuses et nous aimerions savoir si vous accepteriez de revenir travailler avec nous. 

Bien cordialement.

La direction de la maison d'édition "vieux contes". "

Traduction : Nous nous sommes rendu compte que vous renvoyer pour le vol de dix euros dans les comptes de la société, ce qui est une accusation grotesque basée sur des faits montés de toutes pièces, n'était pas une bonne idée sachant que vos projets étaient les plus vendeurs. Pourriez-vous revenir travailler immédiatement chez nous car on est vraiment dans la merde ?

Et oui, j'ai une petite renommé sous mon nom de plume. Les enfants autant que les adultes adorent mes images et les auteurs aussi. On attribuait juste mon travail à une autre personne pour les interview et les présentations publiques et le tour était joué, personne ne se doutait que les histoires qui racontaient la paix et l'amour entre les surnaturels et les humains étaient illustrées par une "anti-surnaturels". 

Quelle blague. 

J'ouvre la deuxième lettre, celle de la police. 

" Mademoiselle Crodian. 

Dans le cadre d'un partenariat lors d'une enquête avec la police de la ville de Marseille visant à démanteler un réseau d'extrémiste ayant déjà commit de nombreux crimes passibles de la peine capitale, nous aurions besoins de vos services. 

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