Hoseok - Une autre nature

Chapitre 2

Ma tête se balançait négligemment de haut en bas à un rythme régulier. Mes yeux se fermèrent régulièrement. Dans cet amphithéâtre, le cours qui se passait devant moi ne me passionnait guère. Mon meilleur Jimin me secoua doucement.

- Faut se réveiller, me chantonna t'il dans les oreilles.
- Mais laisse-moi tranquille, je râlais en me réinstallant contre mon siège.
- Hoseok va te voir dormir.
- Je m'en fous.

Hoseok était le garçon qui éveillait en moi bien des sentiments contradictoires. Je le haïssais par son côté oppresseur avec les autres voir même sadique. Cependant son regard pénétrait également mon âme. Il avait un côté presque magnétique. Je faisais quand même tout pour être loin de lui. Même en maintenant cette distance, nos regards se croisaient très régulièrement avec une grande lueur de défi, toujours la même. Je finis par ouvrir les yeux et je regardai Jimin.

- Que veux tu qu'il me fasses, je demandais doucement.
- Comment tu fais pour rester comme ça, sans même remarqué qu'il te regarde comme un animal.
- Je m'en fous, je pestais lourdement.

Ce fut plus fort que moi, mon regard migra sur le sujet de la conversation. Un sourire narquois naquit sur ses lèvres. Une lueur semble prendre place dans ses yeux, alors que j'inclinai la tête sur le côté, celle-ci disparût. Il pouvait s'agir de la lumière. J'haussais alors les épaules pour retourner à mes rêveries.

A la fin de la journée, Jimin m'avait laissé à mi-chemin pour rejoindre mon petit appartement. Je m'étais en effet éloignée de ma famille pour le temps de mes études. Je marchais dans la rue éclairé par la lumière, le sol mouillé modifiait le son des petits talons de mes mocassins. Je longeais d'ailleurs le long du bois proche de mon domicile. Je remis mes cheveux roux en place, dans une pince, formant un chignon négligé. Non loin de moi, je pus entendre un bruit furtif. Je resserrais bandoulière mon sac en cuir noir. Celui-ci renfermant mon pc portable et mes affaires de cours. Un second bruit me fit me retourner, j'avais vu la présence de quatre hommes non loin de moi. Leurs éclats de voix joyeuses, me faisaient frissonner. En pleine journée et sans le nombre de disparitions de jeunes femmes me ressemblant, je n'aurais jamais accéléré encore une fois la cadence. J'eu pu ensuite entendre venant d'eux des petits sifflements qui me déplaisaient fortement. Seulement, seule face à quatre coréens, je n'aurais jamais fais le poids et encore moins auprès des autorités locales. J'avais donc décidé de prendre le chemin des bois, dans le but de les semer. Les néons des lampions m'indiqua ma future sortie du bois et arriver vers mon quartier. Je ralentis donc le pas, je ne les entendais plus. Par précaution je m'étais aussi retourné et ne les avaient pas vu. Je me sentais donc plus en sécurité et secoua la tête, comme pour me raisonner. Je pouvais sentir mon petit chapeau bordeaux d'hiver bougé sur ma tête. Je resserrais mon manteau long contre moi. C'est là qu'un claquement sourd se fit entendre proche de moi. Je n'ai pas eu le temps de me retourner que je fus projeter au sol par une chose lourde. Je fus donc au sol. Ma tête me fit mal, je pus quand-même pivoter vers la chose. Un grognement sourd sorti de cette bête. Je pus seulement discerné son aspect de loup, mais bien plus imposant. Je ne pouvais voir que la lueur vert émeraude rayonnait de ses pupilles. Son regard rentra en contact avec le mien. Il semblait me sonder. C'est après que j'ai pu voir ses babines retroussées en un sourire menaçant. Alors que je tentais de me reculer avec mes jambes, sans le quitter des yeux, il bondit sur moi. Ses énormes pattes avants me bloquaient au niveau de mes épaules, le poids était écrasant. J'eu tellement peur qu'il était impossible pour moi d'émettre le moindre son. J'essayais encore de me débattre, seulement je pus sentir ses crocs entrer dans ma chair, sur ma clavicule gauche. Ses dents déchiraient tout sur leur passage, j'étais sûr qu'il allait repartir avec cet os en relâchant sa prise. Malheureusement pour moi, il s'acharnait sur moi, sa tête tournant sans lâcher sa prise. Il grognait encore et encore. Ma plaie me brulait terriblement, et je pouvais entendre des bruits sordides venant d'elle.