Un mois.
Un mois depuis que l'annonce de la mort de Kim Taehyung et Park Jimin avait chamboulé la nation. Ce qu'avait redouté Jeon Jungkook et l'agent Choi s'était malheureusement produit. Les résultats de l'autopsie avaient prouvé qu'il s'agissait d'un meurtre suivi d'un suicide et l'histoire de Jungkook et l'appui de l'agent Choi n'avait pas su faire changer le chef de la police lors de sa conférence de presse officielle. Les articles de journaux avaient alors plu et Park Jimin ainsi que sa mémoire avait été bafouée, le désistant de son image d'étoile montante pour celui du paria qui avait arraché au pays Kim Taehyung, véritable légende du cinéma. La presse s'était frotté les mains. Kim Taehyung était l'ange parti trop tôt et Jimin, celui qui avait sombré dans la folie. Le tournage du film « Du Hyeongje » avait été interrompu, Jeon Jungkook avait annoncé vouloir faire une pause dans sa carrière et la Quinte Flush restait fidèle à elle-même, tapissée dans l'ombre.
Mais pas éternellement.
Jang Hyuk du Séoul's News avait un scoop qui ravirait son chef. Il savait de source sûre que Jung Hoseok, l'un des 5, serait présent ce soir vers 20 heures à l'hôtel Shilla. Le journaliste espérait de tout cœur y voir les autres membres de ce fameux groupe très populaire et prisé. C'était aussi l'occasion phare de dévoiler aux lecteurs la répercussion que la mort de Kim Taehyung avait eue sur leur cercle si fermé. Et rien de mieux que Jung Hoseok, le second acteur du groupe, pour soulever cette question que tous se posaient.
Il avait payé le prix fort pour cette information, mais ne regrettait pas un seul instant. La Quinte Flush était tellement discrète et mystérieuse que posséder ne serait-ce que la plus minime divulgation les concernant relevait presque du miracle. On avait seulement appris que Kim Seokjin, mannequin populaire, déboursait une somme astronomique chez un coiffeur chic du quartier de Songpa, que Kim Namjoon, écrivain à succès, avait pour habitude de trouver l'inspiration auprès du fleuve Han une fois la nuit tombée et que Min Yoongi, musicien talentueux, avait pour rituel d'écouter de la musique classique dans sa loge avant de monter sur scène. C'était tout et c'était incroyablement ridicule. En ce qui concernait Jung Hoseok, personne à ce jour n'avait encore réussi à avoir d'information le concernant. Ce qu'on savait de lui était ce qu'il voulait bien dévoiler lors de ses conférences de presses ou de ses interviews.
Kim Taehyung et lui étaient les deux seuls membres dont personne n'avait jamais pu obtenir la moindre information croustillante et aujourd'hui, l'un d'entre eux n'était plus.
Et Kim Taehyung avait alors révélé bien plus dans sa mort que lors de son vivant.
Le fait que Park Jimin et lui aient été retrouvés nus dans le même lit n'avait fait place à aucun doute. Ainsi, il aura fallu attendre qu'il ne trépasse pour que sa bisexualité soit dévoilée au grand jour.
Elle en avait dégoûté plus d'un, en avait surpris d'autres, mais tous en étaient venus à la même conclusion.
C'était la faute de Park Jimin.
Hyuk était face à son bureau, tapant distraitement un article sur des disparitions d'enfants sévissant au sud du pays sur sa machine à écrire, une cigarette se consumant sur le rebord du cendrier, lorsqu'une main claquant le bois de sa table le fit sursauter. Il leva brusquement la tête et soupira lorsqu'il remarqua de qui il s'agissait. Ju Ji-hoon, un de ses collègues se tenait là, un sourire horripilant sur le visage.
– Tu ne devrais pas partir ? Tu risques de manquer Jung Hoseok si tu t'éternises sur cet article.
Hyuk jura. Comment Diable avait-il su ? Il se leva de sa chaise et vérifia que personne ne les regardait pour approcher son visage du sien, l'air menaçant. Il était bien connu au sein du journal que Ji-hoon était du genre fouine qui ne se gênait pas de voler les scoops de ses collègues sans scrupules. Hyuk le détestait.
VOUS LISEZ
The Quinte Flush's Vices
FanfictionToute son histoire était un kaléidoscope insensé de faits, de fantasmes sur grand écran, de mensonges de protection instinctifs et de vérités un peu arrangés pour entrer dans le moule d'un rêve parfait qui s'était dégringolé. 1954. C'était le temps...