disappeared

II - U.A

Je n'ai plus la notion du temps, je ne sais pas depuis combien de jours je suis ici à ses côtés, menottés contre le radiateur. Il me parlait depuis mon arrivé, m'a raconté son enfance, puis trouve toujours des sujets de discussion aléatoire, mon temps passait à l'écouter, même si au fond je ne l'écoutais pas, j'étais juste plongée dans mes pensées, chaque minute qui passait, je perdais petit à petit espoir concernant ma retrouvaille.

« On va t'attacher les cheveux. » il se place derrière moi et assemble mes cheveux afin de les attacher maladroitement ce qui me laisse grimacer à la douleur qu'il provoque en tirant ceux-ci. Il se replace devant moi en prenant l'assiette à soupe qu'il avait posé au sol et me fait boire petit à petit « Il faudrait que tu prennes une douche aujourd'hui, sinon tu vas finir sale. C'est terrible d'être sale. » je ne dis rien et bois chaque cuillère qu'il met dans ma bouche « Tu vas te laver n'est-ce pas ? » il a tendance à faire ça, il veut toujours que je réponde à ses questions, que je réagisse avec lui, qu'on ai une discussion. Mais quel genre de discussion je pourrais avoir avec un kidnappeur ?

Vu que je ne lui ai toujours pas répondu, il arrête de me donner à manger et me regarde avec insistance, je lève le regard vers lui et croise à nouveau ses yeux, et en le regardant, je ressens simplement du dégoût. C'est une horreur ce qu'il se passe, ma maison me manque, tout me manque à un point que même nos disputes avec mon père, je veux simplement disparaitre d'ici et je jure que si un jour on me trouve, je n'irai plus jamais sur ce pont maudit.

Je lui secoue la tête si ça pourrait le rassurer et il me fait boire toute la soupe et disparait de mon champ de vision, probablement à la cuisine pour laver ce qui est sale. C'est un homme propre, tellement propre que je peux dire qu'il est maniaque, dans cette maison toutes choses à ses emplacements précis et si quelque chose est déplacée, il va tout simplement très vite le remarquer et le remettre en place. Quand il fait le ménage, il passe plusieurs fois sur les endroits qu'il a déjà nettoyé à la perfection, il est à devenir fou. Il me rejoint avec cette fois-ci une clémentine et me la fait manger. Je devais manger pour rester en vie, je ne vais pas me priver de manger pour mourir de faim, j'attend juste avec impatiente qu'on me retrouve, du moins, je l'espère.

« Je, je n'ai pas de vêtements. » je parlais rarement, et quand quelques mots sortent de ma bouche, je suis souvent en tremblote car j'ai toujours peur de lui dire quelque chose de mal, des mots qui pourraient le rendre furieux. Mais quand je parlais, lui contrairement à moi était content et il me regardait directement dans les yeux, comme pour m'encourager.

Il sourit et lève sa main droite afin de caresser mon visage avec celle-ci, je recale ma gorge directement « Ne t'en fait pas, j'ai tout ce qu'il faut. Allons y. » il détache mes poignets et on peut apercevoir la rougeur qui est d'un rouge très vif, après tout je suis constamment attaché à l'exception d'aller au toilette. Il les caresse comme signe d'affection comme pour alléger la douleur et j'hésite un instant de les retirer et je suis ma conscience et le fait sans forcément me rendre compte. Et c'est la que nos regards se croise, mon souffle se coupe, son regard est tellement méchant qu'il pourrait me tuer à l'instant. Il reprend mes poignets et les caresse à nouveau sans dire un mot.

Il m'emmène petit à petit vers la douche en caressant toujours mes poignets et j'ai pût poser mon regard sur un papier posé sur le rebord de la table, et j'ai à peine eu le temps d'identifier ce qu'il y avait dessus; 'U.A'. Qu'est-ce que ce 'U.A' pourrait bien dire ? Qu'est-ce que ça signifie ? Peut-être qu'il s'agit de ses initiales mais il n'est pas bête afin de laisser des papiers sur la table qui pourrait l'identifier.

On se retrouve à la salle de bain et comme toutes les autres pièces de cette maison, tout est très propre, mais c'est petit, il y a une toute petite fenêtre pour aérer le lieu, malheureusement, encore une fois, je devrais abandonner l'idée de m'enfuir seule. Les vêtements étaient déjà posé sur le petit comptoir à ses côtés accompagné du shampoing corps et cheveux.