Le Maroc, c'est décider c'est là que Sanah poserais bagage. Pourquoi le Maroc ? Ce qui lui plais vraiment c'est ce gros contraste présent dans ce pays, cette énorme contradiction. D'un coter il y a des montagnes, de l'autre la mer ; on croise des juifs comme on croise des musulmans ; il y a des très riches, comme des très pauvres a deux pas l'un de l'autre ; il y a celle qui font tous pour préserver leur pudeur et d'autre qui sont des filles de joie. Et j'en passe, tellement de choses si différente mais qui arrive à cohabiter en parfaite harmonie, c'est ce qui manque à Paris. Sanah n'a pas un esprit critique négatif, certes elle analyse mais ne dénigre pas, ce qu'elle veut c'est comprendre les gens, leur choix de vie et tout ce qui s'y rapporte. C'est en appréhendant ce genre de critères que l'inspiration pour la création de ses tenues lui viens a la tête, comment ? Va savoir, comprendras qui pourra le liens entre les deux. C'est donc carnet à croquis en main qu'elle arpente les rues de se pays si doux et brutal à la fois, impossible pour elle de louper le marché du cuir. Ce cuir rouge sang si pur et naturel lui fait de l'œil, elle ne peut s'empêcher d'en prendre une quantité importante que ce soit pour des jupes, ceintures, perfecto ou encore bottines, elle en ai tomber raide dingue. Bien que le voyage suivis de cette journée de balade fut épuisante, c'est la nuit que le Maroc vie le plus, elle ne peut donc se contenter de rester sommeiller a l'hôtel. C'est talons compensées, short en cuir et tout le tralala qu'elle grimpe dans un taxi douteux direction la boîte de nuit la plus huppée de Marrakech. Pas d'alcool pour Sanah, juste quelques cocktail aux fruits pour se mettre dans le bain. Et la voila, ni une, ni deux sur la piste de danse entourer de deux beaux bruns à se déhancher comme jamais. C'est une fois assise au bar qu'elle analyse chaque pas de danse, chaque mot qu'elle ne comprend pourtant pas, chaque tenue, chaque attitude et la voila crayon en main, lancer à dessiner les prochaines courbe de sa robe phare et les imprimés de ses foulards en soie, en cachemire, orné d'encre de Chine. C'est un carnet rempli, quelques contacts échanger et de grosse ampoules au pied que Sanah rentre chez elle.
Quelle bêtise n'aurait-elle pas commis si elle n'aurait pas poser pied au petit désert du Maroc. Entre tour en quad et balade à chameau, la douce odeur du sable chaud lui rappelle son pays d'origine, l'Algérie. Un manque né en elle, et si Sanah n'apprécie pas quelque chose c'est bien cette sensation. C'est pourquoi loin d'elle l'envie de se priver du bonheur de retrouver ses terres et sa famille, la voila deux jours plus tard tasser dans un petit car vu le peu de kilomètres séparant ces deux pays charmants, en direction de chez grand-mère.
- Jeddah... lança-t-elle d'une douce voix timide.
C'est les yeux pleins de larmes que sa grand mère réussis à décrocher ces quelques mots :
- Benti, tu es revenus !!
Mais c'était sans attendre la voix roque de son père pleine de rage qui les interrompus :
- Mais elle va vite repartir. Quatre ans que tu es parti et plus aucune nouvelle, tu as abandonnées ton pays, ta famille, tes valeurs, tout... Tes frères compter sur ton soutien et ta présence. Tu n'es même pas venu dire au revoir à ta mère, tu savais qu'elle était malade et c'est ton absence qui l'a tirer chaque jour un peu plus vers la fin. Tu aurais pût assister, ne serait-ce qu'à son enterrement. Dégage, sors de la, va-t-en, tu n'es plus de cette famille.
C'est sous le regard énerver de son père, les larmes de sa grand-mère, l'incompréhension de ses petits frères, la rage de son grand-frère et la peine de sa sœur que Sanah repartis les jambes à son cou sans se retourner, les yeux aveugler d'amertume, vers l'aéroport.