Chapitre 12

740 67 23
                                    




PDV Law

J'ai appliqué toutes les techniques de premiers secours que j'avais appris dans mes livres et dans mon cursus de médecine. En arrachant des morceaux de draps, j'ai stoppé les hémorragies, je l'ai aussi tourné sur le coter pour qu'il ne s'étouffe pas avec son sang ou sa salive.

Ensuite, sans que je m'en rende compte, une main se posa sur mon épaule.

- Merci mon garçon, nous allons prendre le relais.

Une jeune femme me releva pendant que ses collègues mirent Luffy dans un brancard, branchèrent une aide respiratoire et l'emmenèrent.

J'étais tétanisé, du sang couvrait mes mains, le sang de quelqu'un que je connais, quelqu'un que j'ai côtoyé, quelqu'un avec qui j'ai parlé, quelqu'un...qui as fait battre mon cœur. Je fondis en larmes sans savoir pourquoi et je croisai le regard de soutien de la jeune femme. Je sentis enfin la main réconfortante de Cora contre mon épaule et je me nichai dans ses bras pour pleurer. Mon corps tremblait.

La police nous demanda par la suite de quitter les lieux et de les suivre au commissariat. Je dus faire une déposition, leur expliquer que je parlais avec lui sur un groupe d'aide depuis plus de deux moi. Je leur donnai mon téléphone, ils fouillèrent tous nos messages et gardèrent mon téléphone comme preuve à conviction.

Le policier qui nous interrogeait nous laissa partir en nous demandant le numéro de Cora, ils nous demandèrent aussi de nous préparer à devoir revenir au commissariat. Enfin, ils nous assurèrent de nous appeler pour nous informer de l'état dans lequel étais Luffy.

En rentrant il eu un long silence. Finalement, je finis par m'endormir dans la voiture. Je me réveillai au milieu de la nuit, agresser par un horrible cauchemar retraçant ce qu'avait du vivre Luffy.

Je me pris un verre d'eau, incapable de continuer ma nuit.

Il nous fallut attendre une semaine supplémentaire avant que la police ne nous contacte. Ce furent les pires jours de toute ma vie. J'étais submergé par diverses idées horribles concernant Luffy. J'avais peur pour lui. Finalement, les policiers nous annoncèrent que Luffy n'étais plus dans un état critique, et que les blessures ressentes étaient moins grave que supposer, en effet, la plupart du sang présent était soit celui de l'agresseur soit celui de vieille blessures qui s'étaient rouverte durant la lutte. Luffy n'avait donc (que) trois côtes cassées et deux fêlées.

Nous aurions le droit d'aller le voir à partir de demain.

En attendant, sur les réseaux sociaux, le live que Luffy avait posté avait été retweeté des milliers de fois, et à présent, l'opinion publique soutenait totalement Luffy, crachant sur toutes les personnes qui l'avaient laisser souffrir alors qu'elles étaient au courant. Je sais que je ne devais pas penser à ça, mais je me sentais viser.
Le lendemain, je me suis rapidement préparé et Cora m'a emmené à l'hôpital. À l accueil, on demanda la chambre de Luffy.
La 44. Je courais dans les couloirs, certains patients ou employés me lançaient des regards emplit de haine. Je n'avais pas le temps d'y prêter attention, je devais aller voir Luffy. Cette obsession sonnait dans ma tête, ne me laissant pas réfléchir clairement. Je voulais le voir, je voulais m'assurer qu'il aille "bien", je voulais qu'il puisse se remettre, je voulais l'aider.

Je suis arrivé en trombe essouffler devant la porte 44. Une infirmière qui venait d'en sortir me regarda bizarrement avant de me laisser passer. Je ne lui rendis pas un regard et j'entrai dans la chambre. Luffy y était allongé. Dans un lit d'un pur blanc. Une assistance respiratoire couvrait une grande partie du bats de son visage. Il semblait paisible, mais je ne pouvais refouler le sentiment de colère qui m'animait quand je voyais les bouts de bandages qui couvraient la quasi-totalité de ses frêles épaules.

Je me suis pausé dans le fauteuil qui se trouvait à coter du lit. Je pris ma tête dans mes mains, la laissant crouler. Je me sentais minable de ne pas être parvenus à l'aider. J'aurais dû faire quelque chose. N'importe quoi, n'importe quoi ! n'importe quoi...

Quelques timides larmes coulèrent le long de mes joues. Je serrais les dents pour ne pas laisser passer de quelque on que gémissement. Je sentis une main chaleureuse passer dans mes cheveux. Je ne relevais pas la tête, je savais déjà que c'était Cora...

Après quelques secondes à pleurer au coter de Cora, j'ai enfin tourné la tête vers lui et l'ai enlacer aussi fort que je le pouvais avant de lui dire en pleur :

- Merci Cora ! Merci d'être là ! Tu ne peux pas savoir à quel point je suis content que tu sois là pour moi ! Merci Cora. Merci...

Il me sera à son tour contre lui. Il ne dit pas mot, me laissant pleurer contre son épaule, attendant que je me calme.

- Merci Cora...merci.

Il resserra son étreinte et me répondit en chuchotant :

- De rien petit gars.

Deux mois s'étaient écoulés depuis que Luffy avait été accepté à l'hôpital. J'étais allé le voir tous les jours, espérant qu'il ouvre miraculeusement les yeux. Cependant, il ne semblait pas enclin à revenir parmi nous. À chaque fois que j'entrais dans sa chambre, je le voyais, paisiblement allonger, comme ci il étais totalement extérieur à tout ce qui se passait dans la vraie vie. Il semblait tellement bien dans son monde, que j'en venais à me dire que j'étais égoïste de vouloir qu'il revienne vivre dans l'enfer qu'avait été sa vie.

Mais... Je voulais lui parler, l'aider, l'accompagner. Je voulais être avec lui, être là pour lui, lui montrer à quel point ce monde étais beau, qu'on soit seul, ou accompagner, il regorge de beauté diverse qui n'attend que d'être explorée. Je veux vraiment, les découvrir avec lui, je veux qu'on apprenne ensemble, qu'on explore à deux. Pas à pas, aller doucement de l'avant, même s'il faudrait y aller à tâtons.

Je me suis fait la promesse, la promesse de l'aider dès qu'il reviendrait. Je ne le laisserais pas tomber.

J'entendis soudainement la voix de Cora provenant des couloirs de l'hôpital. Allant à sa rencontre, je le vis téléphone à la main, regardant un live. Il me regarda droit dans les yeux et me dit :

- Le procès à commencer.

Lawlu - Help MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant