OBSTINATION

※ 𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟕 (suite)※

CHAPITRE SEPTIÈME (Continuité).
L'enfance de Jin Mei-Ling.

Mei-Ling vivait alors avec ses deux parents, et son frère. À l'âge de cinq ans ans, son père s'est séparé de sa mère. Elle a donc quitté la Chine, et est venue s'installer en corée avec son père Chinois. Mais que s'est-il passé, à quatre ans ?

Jusqu'à trois ans c'est trois années de vie paisibles pour la petite fille. Seulement, comment faire, lorsqu'on a l'impression de ne plus connaître sa propre mère ? Celle-ci s'est montrée ingrate, et irrespectueuse envers son propre enfant. Mais pourquoi ? Jusque là, Mei-Ling avait l'impression d'être aimée. Or, elle se trompait. Park Cha-In, l'adulte féminine, cachait sa haine profonde pour son enfant. Lorsque le père fut plusieurs fois absent, Cha-In n'était plus une mère pour Mei-Ling. Cha-In devenait un monstre, son ennemie. Elle lui répétait sans cesse,
"— Je te deteste, tu n'es même pas née de moi, je ne sais pas à qui tu appartiens."
Pourtant, il y avait toutes les preuves nécessaires pour nier ses propos. Mei-Ling ne savait pas pourquoi sa mère lui mentait. Puis, un jour, elle pensa. Elle pensa et se rappela de ce qu'elle avait vu. Un souvenir sombre, à jamais gravé dans son esprit, mais elle avait tenté de l'oublier. Cha-In s'occupait d'un enfant qu'elle ne connaissait pas. Elle semblait enfin être une mère, mais pas envers le bon enfant. Mei-Ling pensait cela. Et cela l'avait toujours blessée. La petite fille ne comprenait pas pourquoi sa mère pleurait à chaque fois qu'elle la voyait, elle tentait de lui dire, "— Maman, pourquoi tu pleures...?" Cha-In hurlait, "— TAIS TOI! NE M'APPELLE PAS MAMAN ! Tu n'est personne ! PERSONNE NE VEUT ENTENDRE TA VOIX!" et Mei-Ling versait des larmes, elle essayait de ne pas faire de bruit, mais elle n'y parvenait pas. "— JE T'AI DIT DE TE TAIRE! PERSONNE NE VEUT ENTENDRE TES PLEURS !" et lorsque qu'elle reniflait, "— TU LE SAIS ? PERSONNE NE VEUT ENTENDRE TA RESPIRATION!" Sans cesse, sans arrêt, ce genre de remarques, ce genre de violence, pendant un an entier, que Mei-Ling n'a jamais comprit. Monsieur Jin, qui était resté ignorant, avait assisté à une de ces scènes choquantes. Aussitôt, il n'a pas hésité, le divorce était le moyen le plus sûr.
Cinq ans, c'était le départ. On avait émit l'hypothèse que la femme était malade psychologiquement parlant, et, aujourd'hui, Mei-Ling est toujours confrontée à ce traumatisme.
Mei-Ling a peur qu'on la méprise sans qu'elle ne sache pourquoi, Mei-Ling ne peut même plus dire un simple merci, parce que cela lui remémore lorsqu'elle a essayé de sourire à sa mère, celle-ci lui  avait affiché une expression de dégout, "— Ne te montres pas satisfaite envers moi." Mais depuis, elle le sait, elle a fait des efforts. Mei-Ling, doit poursuivre ses efforts.