Jean Kristen - Bougie

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Remarques: Jean est étudiant en art en deuxième année, et un bon élève dans ce domaine. Ses uvres ont un style distinctif de conte de fées, plutôt inattendu compte tenu de sa personnalité. Chaque personne rassemblée dans le salon en ce moment a été attirée par lui au moins une fois - y compris toi. Ce que tu ne sais pas, c'est que votre visage apparaît dans ses carnets de croquis beaucoup plus souvent que ceux des autres. Il est assis dans l'un des fauteuils (son endroit préféré dans sa maison, en fait), l'une de ses jambes jetée nonchalamment par-dessus l'accoudoir. Il porte une chemise déboutonnée de couleur prune avec un t-shirt noir en dessous et un jean noir. Il tient une tasse vide après le chocolat chaud et observe le jeu avec son sourire de merde signature sur son visage.

« Jean », gémis-je en roulant les yeux. J'étais fier de moi-même de ne pas rougir... Mais plus j'étais satisfaite de voir qu'il étais pire. « Qu'y a-t-il, es-tu timide tout d'un coup ? Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait à Jean ? »

La chambre a résonné avec un rire joyeux.

« Mon cur ne me permettrait pas de laisser mon bonbon doux seul à la merci de la foule avec la rougeur sur les joues. » Jean s'est levé et s'est moqué d'un arc élégant dans ma direction. Maintenant, mon visage brûlait vraiment sous les sifflets et les rires de loup qui roulaient. Putain de connard. Je vais lui donner ses putains de bonbons. Dans ton visage, Jean. Dans ton visage de cheval.

« Tu viens ou tu es tellement un poulet que tu parles tant ? » J'ai souri, ouvrant la porte du placard. Plus de rires et de sifflets.

« Qu- tu l'as commencé ! » Jean a soufflé. Même ses oreilles étaient rouges. Eren m'a présenté ses condoléances pour avoir dessiné ce papier malchanceux, mais avant que je n'entende plus de rire, Jean a claqué la porte et nous avons été avalés par le silence. En plus de me sentir sourde, je me sentais aussi aveugle. Complètement. Il n'y avait rien pour laisser entrer la lumière.

« Écoute, Jean, euh... » J'ai décidé de faire la paix avant que les choses ne soient devenues incontrôlables. Je voulais une belle soirée confortable, sans discuter ni crier.

« Tais-toi. »

Merde. Je vais le tuer.

Mais avant que je ne dise un mot, il y a eu un claquement sec et l'environnement a soudainement pris forme. Jean tenait un briquet et il a sorti une bougie de l'une des boîtes. Il l'a allumé et l'a placé sur une étagère, avec le briquet. Ses yeux n'ont pas quitté la flamme, la regardant tranquillement. Après un bref instant, sans tourner la tête, il m'a jeté un coup d'il.

« Je le voulais dire, tu sais ? » Il murmura. Son fard à joues est revenu avec deux fois plus d'intensité.

« Hein ? » J'ai froncé les sourcils.

"Uuugh..." Il s'inclina la tête et pinça l'arête de son nez. "Euh, oublie. C'est stupide. Pourquoi as-tu dû me choisir ? »

« C'est aléatoire, imbecile. Et si tu ne m'aime pas autant, alors vas-y, personne ne te force à jouer avec moi. Prends Mikasa ou n'importe qui d'autre », ai-je gronché. Jean gémissait.

"Quand allez-vous tous arrêter de me harceler à propos d'un putain de coup de cur au collège ?"

"Quoi qu'il en soit. Prends ce qui est dans ton chemin, afin que tu n'aies pas à supporter mon visage apparemment insupportable. » J'ai senti mon cou se réchauffer et mes yeux piquer. Merde. Je ne voulais pas aller par là. Ressaisis-toi, tu ne vas donc pas pleurer pour ça.

"Putain, je suis désolé !" La voix de Jean a augmenté de près d'une octave. Il s'est retourné pour me faire face et m'a tendu la main, mais il a changé d'avis. "S'il te plaît, ne pleure pas. Je suis désolé. »

Il y a quelque chose à propos de l'audition "s'il te plaît, ne pleure pas" qui te donne envie de pleurer encore plus, et c'est exactement ce qui s'est passé. Ton visage s'est rétréci et les larmes se sont déversées comme une maudite rivière. Tu as tourné la tête et fait de mon mieux pour essuyer tes larmes et l'arrêter de pleurer. Tu pourrais tout autant essayer de souffler cette bougie stupide avec mon esprit.

« Je ne voulais pas dire ça comme ça, je suis désolé ! » Il semblait presque paniqué. « Je t'aime », s'est-il exclamé. Je l'ai hoqueté et l'ai regardé dans un tel choc que j'ai en fait oublié de pleurer. « Je suis désolé, je suis désolé. Je me suis juste fâché contre tout ce que vous dites de moi, c'est tout. » Il m'a détourné son regard. « Ça fait juste mal, euh, quand j'entends ça. De ta part. Je me fous de ce que les autres disent de moi. » Il soupira. "Là. C'est à l'air libre. Va rire comme tu veux. Nous sommes pareil, je suppose. »

Vous vous sommes arrêtés et nous nous sommes regardés les uns les autres. Jean - agité et ennuyé, moi - toujours choqué, avec de la morve presque sur la lèvre. J'ai reniflé.

« Euh, ici. » Jean t'as offert une nappe qui jusqu'à présent reposait en paix sur l'étagère. Tu l'as reniflé et prise.

« Ta mère ne sera pas impressionnée. »

"Oui, eh bien, celui-ci est pour Pâques. J'ai beaucoup de temps pour trouver un plan d'évasion. » Il souriait, mais je pouvais voir qu'il était mal à l'aise après avoir avoué et n'y avoir reçu aucune réponse.

J'ai soufflé le nez et essuyé les larmes.

« D'accord, maintenant je ne suis pas grossier et nous pouvons réellement nous rendre au jeu. »

« Hein ? » Ses yeux étaient aussi ronds que des soucoupes et son rougissement est revenu.

« Bon sang, je te dis de m'embrasser! Combien de temps penses-tu qu'il nous reste ? Ou bien tu as changé d'avis ? Ce serait dommage, parce que j'aime y-" Tu as brusquement été coupé par les lèvres de Jean qui s'écrasaient sur les tiennes. Enfin. Cette fois, tu n'as pas été surprise du tout et tu as répondu avec autant de passion. Tu as serpenté tes mains jusqu'à l'arrière de son cou et l'un d'eux a voyagé jusqu'à se brosser à travers sa coupe inférieure et plus haut jusqu'à ses cheveux plus longs. Il fredonnait et enroulait ses bras autour de toi, l'un reposait à tes omoplates, l'autre à la partie ta région du dos. Tu as gémi dans le baiser et déplacé ta jambe droite pour l'enrouler autour de sa cuisse. La main de Jean, celle au fond de mon dos, a commencé à aller vers le sud...

« Gotcha ! » Sasha s'est exclamée, tirant la porte ouverte. « Espèce de tricheurs, qu'est-ce que cette bougie ? »

Je me suis cogné la tête sur la clavicule de Jean.

« Espèce d'imbécile, tu as perdu notre temps dans le placard », gémits-je.

"Eh ? Qui a fait la merde wa-"

Connie s'est penchée vers l'avant, riant tellement qu'il n'a pas été en mesure d'extraire le son, mais il était le seul. Tous les autres ont sifflé et cacaillé à haute voix. Sasha est entrée dans le placard pour souffler la bougie et l'a emportée à l'extérieur, avec toute la boîte à bougies, nous tirant un éblouissement meurtrier moqueur.

Tu as frotté tes paupières légèrement enflées et j'ai permis à Jean de te conduire à son fauteuil, où tu as été tiré sur ses genoux - les jambes jetées par-dessus l'accoudoir. Nous nous sommes assis à un tel angle qu'il pouvait glisser sa main vers le bas jusqu'à mes fesses sans que personne ne s'en aperçoive. Tu l'as regardé avec une expression de casserole morte.

« Qui a dit que nous devions nous asseoir dans ce putain de placard pour... faire les choses ? » Il t'as ronrné dans l'oreille assez calme pour m'assurer que moi seul pouvais l'entendre. Tu t'es mordu la lèvre avant de sourire.

« Bon point », ai-je sifflé, et j'ai serpenté ta main juste entre ses jambes. Jean a crié et t'as presque repoussé de ses genoux. J'ai incliné la tête vers le bas et j'ai chahuté, mais c'était surtout étouffé par les acclamations des autres. « C'est pour me faire pleurer. »

Après un autre moment joyeux, les gens ont réorienté leur attention vers le jeu. Tu t'es penchée à nouveau à l'oreille de Jean et lui as brossé le lobe de l'oreille avec tes lèvres.

« Maintenant, revenons à ce que tu as dit... »

Jean a verrouillé son regard agité avec le tien.

"Comme tu veux ."

SEVEN MINUTES IN HEAVEN | FROù les histoires vivent. Découvrez maintenant