le langage des fleurs

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Non pas que Calpurnia n'aimait pas Jane Austen. Loin de là. Mais elle ne put retenir sa joie lorsque la sonnerie retentit et elle sortit de la salle en trombe, Peter et M.J. sur ses talons.

"- T'as l'air vachement pressée !" lança la brunette en s'emmitouflant dans sa longue écharpe Serpentard.

"- Pas du tout..." elle jeta un coup d'œil par-dessus son épaule : "Peter, ton bonnet, tu vas choper la crève sinon.
- Ah oui, merci..." souffla l'araignée en enfonçant le couvre-chef sur sa tête.

Une fois dehors, Calpurnia se précipita tellement qu'elle faillit perdre l'équilibre, heureusement rattrapée par ses deux amis.

"- Dis-moi," questionna Michelle. "ton empressement n'aurais pas un rapport avec ça par hasard ?"

La jeune fille suivi le regard de l'autre pour finalement rencontrer deux iris d'un bleu glace.

"- Mais non M.J. voyons, pourquoi notre meilleure amie serait-elle aussi heureuse de retrouver un garçon à la sortie du lycée ?
- Oh mais c'est vrai tu as raison, je me demande bien mon cher Peter.
- Très drôle les gars... bon allez, j'y vais. À demain ! Bisoouus !
- À demain Juliette !" s'écria M.J., moqueuse.

Calpurnia leva les yeux au ciel avant d'arriver à la hauteur du sokovien :
"- Bonjour printsessa, comment ça va ?
- Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça Maximoff."

Pour toute réponse, Pietro fit un de ses fameux sourires en coin avant d'attraper la jeune Stark par la taille :
"- Resserres ta veste et accroches toi à ton collier, on décolle dans trois secondes."

Et c'était vrai : trois secondes plus tard les deux jeunes gens étaient déjà loin du lycée Midtown. Pietro avait passé un bras dans le dos de Calpurnia et l'autre sous ses genoux afin de la porter en... princesse.

Quant à la blonde, elle s'accrochait de toutes ses forces au cou du sokovien jusqu'à ce qu'il s'arrête.

Elle ouvrit difficilement les yeux, légèrement nauséeuse, et ne crut pas ce qu'elle vit : en cinq minutes, Pietro les avait emmenés de l'autre côté d'East River, au beau milieu de Central Park.

Calpurnia ne put s'empêcher de penser que le cadre était magique : la neige recouvrait tout le parc en une immaculée et scintillante couche blanche. Deux stands, un de marrons chaud et l'autre de boissons, se dressaient l'un à côté de l'autre en face d'une aire de jeux où des enfants fraichement libérés de l'école se défoulaient sous la surveillance des parents.

Emmitouflé dans son manteau, Pietro portait un regard bienveillant sur la blonde aux yeux brillants d'émerveillement.

"- Oh, regarde, un survivant !" s'écria soudain la new yorkaise en s'accroupissant sur le bord de l'allée.
"- Un quoi ?" rit le sokovien en se penchant par-dessus son épaule.

Son regard rencontra avec étonnement une petite fleur blanche, formée de trois imposants pétales suspendus au bout d'une longue tige verte.

"- Qu'est-ce que c'est ?
- Un perce-neige ! La seule fleur qui peut résister au gel et à l'hiver.
- Une vraie survivante effectivement." sourit l'argenté.
"- Et encore... normalement le perce-neige fleurit à la fin de l'hiver. Il annonce le printemps, le renouveau, l'espoir-..."

La blonde se stoppa en tournant la tête vers son ami, il souriait :
"- Ça va ?
- T'es tellement... passionnée."

À l'entente de cette phrase, Calpurnia tourna rouge Iron Man et se releva d'un bond :
"- T-tu trouves ?
- Ne me dit pas que tu en doutes ?
- Non mais... personne ne m'a jamais dit ça. Enfin si plus ou moins mais en général c'était pour me dire que je parlais trop haha.
- Eh bah les gens sont cons." rit le sokovien.

Calpurnia sourit de plus belle :
"- Peut être bien..."

Le duo continua de se promener tranquillement dans le parc, sachet de marrons chauds en main, lorsque Pietro brisa le silence :
"- Tu connais le langage des fleurs ?
- Oui. On peut dire beaucoup de choses avec un rien : une fleur, une pierre, une couleur...
- Je vois...
- D'ailleurs, en y réfléchissant bien, le perce-neige te ressemble un peu.
- C'est-à-dire ?
- Comme je te l'ai dit tout à l'heure, il est symbole de renouveau et d'espoir. La gaieté dans les jours sombres et l'espoir d'un avenir meilleur.
- Et donc ?
- Et donc tu as perdu tes parents, mais pas ta sœur alors tu as continué à lui donner de l'espoir avec un objectif de revanche. Puis tu l'as menée sur le droit chemin. Ensuite tu es mort, mais as été ressuscité ! Si ça c'est pas un renouveau et une belle bouffée d'espoir je ne sais pas ce que c'est." rit-elle.

Pietro se perdit quelques secondes dans ses pensées, observant Calpurnia du coin de l'œil en analysant ses paroles, il repensa alors au nom qu'il lui avait attribué dans son répertoire :
"- Et le tournesol ?
- Chaleur, bonheur, rayonnement, amour... classique, tout est dans le nom !
- Alors si je suis un perce-neige, tu es un tournesol.
- Tu trouves ?" rit la jeune Stark.
"- Oh que oui.
- Sois mon perce-neige, je serai ton tournesol !" éclata soudain la jeune fille, heureuse.

- Sois mon perce-neige, je serai ton tournesol !" éclata soudain la jeune fille, heureuse

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huit-cent-soixante-deux mots

Bon, on va pas se mentir, si vous trouvez un perce-neige en décembre c'est vraiment un sacrés coup de chance et de dérèglement climatique... 😅

Ah et normalement Peter ne peut pas tomber malade... mais c'est bien dans le caractère de Calli de prendre soins de lui de la sorte quand même. 😂

TPWK 🖤

16/02/2021

sunflower, snowdrop, and myosotis | Pietro Maximoff (univers alternatif) {FR}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant