première partie:la fin d'une belle journée d'automne

296 11 17
                                    

Le soleil rasant qui se couche a l'horizon embrasse la capitale,et déverse une coulée lumineuse entre les avenues,une vague de lumière qui éblouit tout sur son passage,
Je quittai la fenêtre qui donnait sur la place de l'indépendance,une bouffée de sueur me tapissa le front,parmi les question qui bombardaient mon esprit,deux interrogations émergeaient:
depuis quand il me trompe?
Et surtout avec qui?
-Coucou ma chérie!je suis rentrais,j'ai aussi fais des courses pour la semaine hier je t'ai appelé pour te prévenir que je ne rentrerais pas mais j'ai pas réussi a te joindre,expliqua t-il en enlevant sa veste.
Il vient m'embrasser et va déposer les paquets dans la cuisine,
-Les enfants ne sont pas encore rentrer?demanda t-il en ouvrant une cannette de coca-cola
Je hoche la tête, une colère folle monte en moi,une rage impossible a canaliser,un torrent de révolte et de dégoût qui prend possession de mon corps,je me baisse pour attraper les clés de ma voiture posées sur la table basse et me dirige vers la porte de l'appartement,
-Bon!j'ai une réunion on se voit tout a l'heure,ton repas est dans le frigo,dis-je en sortant
-Euh!OK!se contenta t-il de répondre sur le coup de la surprise,
Les joues en feu,je démarrai la voiture,je sentais les fracas des battements de mon cœur dans ma poitrine,l'embrassement de tout mon être,impossible a circonscrire,la tête qui tourne,la sensation de la déception,le besoin de tout savoir!
Concentrée sur la route,je roulais a une vitesse excessive,la haine prenait le dessus sur la raison,il faut que je me calme et que je trouve une solution,
Je tourne sur l'avenue lamine gueye et fonce chez ma meilleure amie,
je sens mon cerveau bouillir,je revois le film de mon existence au ralenti comme un mort sur le point d'agoniser,je suffoque,double;claksonne ,insulte,je transpire mon cœur bat a une vitesse fulgurante,,,j'ai pas envie de me souvenir,pas envie de revenir en arrière je lutte avec mon passé,avec tous ses images qui embrouillent mon esprit,hélas mon passé me rattrape!je dépose les armes et me laisse emporter par ce flux et reflux de sensations,

nous y voilà

Les souvenirs me ramènent a l'époque de mes dix sept ans,
'est là ou mon histoire commence!
C'est l'age le plus difficile de mon existence alors que les cicatrices d'une enfance douloureuse commencées a peine a se refermer je connus des déboires pires que ceux du passé,
j'étais a la fleur de l'age,contrairement aux autres jeunes de mon age je connaissais peu de choses de la vie extérieure,les samedis soirs,les fêtes de trente un décembre,les soirées de noël ,les sorties entre copines,les fêtes d'anniversaire n'ont jamais éveillés ma curiosité,pourtant,j'aurais aimé être comme les autres ,vivre comme les jeunes filles de mon age,mais chaque personne a ses motivations me souffle la voix de la raison,
J'étais en première en littérature dans une bonne école de la ville ;j'étais pas vraiment ce qu'on pourrait appeler une bombe mais j'avais des traits fins et des rondeurs,fille tranquille et d'origine modeste,fragile et hantée par une vie instable et une famille disloquée...
A cette époque,je vivais avec mes grands parents,ils n'ont payé tout mes études ,consolidés mon éducation,participés a la reconstruction de mon image pour m'aider a aller de l'avant mais toutes ses personnes qui se disaient être proches de moi ne n'ont vraiment jamais compris ,ils n'ont jamais su de quoi je souffrais,ils n'ont jamais connu mes peurs pourtant ils étaient là!j'ai rigolé et pleuré avec eux mais malgré toute cette proximité, j'étais cette fille traumatisée qui se détruisait dans ses poèmes,Qui!car l'écriture était pour moi le canal d'évacuation des moments de tristesses et d'incertitude.
Mon plus gros problème était la confiance en soi. En effet,quand dans ta tête tu t'es toujours senti faible,vulnérable,meurtri ,la confiance est difficile a instaurer dans ton quotidien,toute ta motivation est de servir les autres,d'accepter les critiques,les humiliations et d'encaisser les coups de l'adversaire en attendant que la vie t'offre une chance pour que sonne l'heure de ta récolte et ta vengeance. J 'ai payé le prix fort de ma faible car aux yeux tous je me suis construis cette image fausse de fille forte et de sale caractère,gentille,et insensible a tout ce qui peut atteindre la sensibilité de l'être.JE faisais a la fois la pluie et le beau temps!
Ma vie est jusqu'à présent rester ce mystère infranchissable que même la personne que je suis devenue aujourd'hui ne peut comprendre. Je me suis crée ma propre prison pire ma propre tombe. Ce passé me suit comme une ombre! Je la vois partout,dans chaque coin je ma mémoire je le croise,aujourd'hui il est là,demain,il est ici. Il est tel ce fantôme que j'aperçois dans l'obscurité de la nuit,cette page que je feuille dans chaque livre de mon age,ce passé est tout simplement le poison de mon existence que je bois a chaque épreuve..Non! Je ne veux pas me souvenir des fautes commises et des coups reçus,j'ai lutté pour m'en libérer Qui! Il faut que je me batte pour ne pas retomber dans cette détresse qui a fallu m'emporter il y a quelques années,
Cette fois ci,ce qui fait la différence est que ,il ne s'agit pas de moi mais de mes enfants,de mon mari,de la petite famille que j'ai réussi a me construire avec amour et dévouement.
Soudain;le vide!Je respirai profondément,ce retour si brusque a la réalité m'arrache un cri de d'espoir.
Les voitures se bousculent derrière moi,on me crie dessus,claksonne... Je sors mon bras en signe d'excuse,attrape la bouteille d'eau sur la siège arriéré et en bu une gorgée.Petit a petit,je repris mon calme.Je me stationne a quelques mètres de l'immeuble de ma meilleure amie pour acheter des journaux.Grande fut ma surprise en voyant mon nom a la une de l'observateur:la célèbre journaliste Rosalie ndiaye...je jetai le journal sur la chaise d'à coter et démarrai en plomb.Bande d'enfoirés!
La sonnerie de la porte retentit 6 fois dans le vide avant que l'on m'ouvre la porte.
-Dis donc ma grande:ne démolit pas ma porte!wheut!plaisanta Elizabeth en s'écartant pour me laisser entrer.
Je lui fis un sourire pale,entrai et allai me servir un verre d'eau dans la cuisine.J'avais soif,je transpirais,j'avais le cœur brisé,les yeux bouffis par l'insomnie de la veille mais surtout j'avais besoin de parler,parler, parler...Pour une fois,j'eus envie de me dévoiler,de crier ma douleur pour que enfin mes chagrins soient noyés.
-Fais comme chez toi hein ne te gêne surtout pas!ironisa t-elle en me suivant des yeux
J'avais envie de la faire taire une fois dans sa vie,toujours quelque chose a dire celle là.C'est énervant mais des fois c'est rassurant d'avoir ce genre de personnes dans sa vie.Au moins,il y aura toujours quelqu'un pour t'écouter.
-Tu l'as encore laissé dormir chez toi?qu'est ce qu'on s'était dis la fois passée? Questionnais-je en vidant mon verre.
Elle vint s'asseoir face a moi et me dévisagea de façon inquiétante.
-Tu es pour parler de moi et de mes fréquentations ou de toi et tes délires?
Elle savait lire dans mes pensées!C'est ça que j'aimais chez cette fille.Nous y voilà:la conversation est engagée.
-hier,il n'est pas rentré dormir!lâchais-je en me levant.
Il y un silence lourd,je devinais ses pensées,elle était confuse.Je pouvais le lire dans ses yeux mais surtout elle n'avait pas envie d'y croire.
-Tu rigoles?comment ça il n'est pas rentré?s'exclama t-elle en me suivant dans le salon
-J'ai l'air de rigoler?tu penses que j'ai que ça a faire?si j'avais des réponses,tu penses que je serais assise la,au milieu de ce bazars que tu appelles salon?clamais-je en balayant l'endroit du regard
-ça va!on se calme pas la peine de m'insulter.se défend-t-elle en ramassant les vêtements qui traînaient sur les canapés.
-Tu sais au moins que tu fais la une des journaux de tout le Sénégal aujourd'hui?A vrai dire,j'ai pas vraiment compris cette histoire là.Tu veux qu'on en parle un peu?proposa t-elle en me prenant la main
Une ombre de tristesse passa mon visage,il faut vraiment que tout s'enchaîne toujours comme ça.J'avais vraiment pas envie d'en parler.J'en avais pas la force!
-Je préfère une autre fois d'accord là c'est pas ce qui me préoccupe.répondis-je calmement
J'enlevai mes chaussures et me couchai tout au long du fauteuil,j'avais l'esprit ailleurs,j'avais besoin de me détendre et de mettre un plan d'action pour découvrir la vérité le plus vite possible.
J'avais aucune envie ni shopping ni thé glacé ni un plat de diebou diene penda mbaye rien a rien et Elisabeth le savait.
Je m'assoupis au bout de quelques minutes.j'étais fatiguée de réfléchir et de vivre j'en pouvais plus,
-ma fille n'abandonne jamais ceux que t'aime je sais que la vie n'a pas très tendre avec toi après mon d mais j'ai toujours veillé sur toi.Tes enfants ont besoin de toi,ton mari t'aime plus que tout bat toi!Être mère donne du courage! Maman,maman,maman,maman....
je sursaute,tremblante,en sueur,peureuse;pétrifiée...
Elisabeth vient en courant un verre d'eau a la main toujours les bonnes réflexes.Elle me tendu le verre que je bus d'un train,elle s'assoit a coté de moi et me prend dans ses bras je tremble de tout mon corps,je suis heureuse et triste. Çà était si brève cette rencontre,mes larmes coulent je pleure en silence!
-Chut!chut!chut!calme toi!c'est fini!je suis là!chut!chut! Je suis là!c'est fini!chuchota-t-elle en me tapotant tendrement sur le dos.
Elle ne pose pas de question ,elle se contenta de me calmer et d'écouter les battements de mon cœur.
Je me relève doucement,elle se dégage pour me permettre de me lever et sans un mot,je remet mes chaussures,prend mon sac et mes clés et me dirige vers la porte.
Je croise maguette,il lève sa tasse de café en signe de bonjour,je le regarde un instant,me retourne vers Elisabeth et elle me sourit.je décidai de briser ce silence :
-tchipp ma bagne goor gou niak diom!(je n'aime pas un homme sans vergogne).lançais-je en son endroit
il me regarde et sourit,c'est ironique de sa part je sais mais il continue quant même de plus belle avant de poursuivre.
-ne te fatigue pas ma grande,habitue-toi a me voir chaque jour désormais car elle et moi nous allons nous marier elisabeth m'aime et je t'aime et çà tu n'y peux rien du tout !
-Maguette çà suffit maintenant s'il te plaît.tonna elisabeth
-Bah t'a qu'a dire a ton amie de me laisser tranquille et d'accepter notre relation bah quoi?elle passe tout son temps a dire que je ne suis pas assez bien pour toi.Je n'en peux plus moi de sa haine.
Au lieu de l'insulter comme j'aimais le faire,je ne bronche pas et en signe de réponse je claque la porte et m'en vais a la conquête de la vérité et a la cherche de ce père que je croyais perdu,mort,emprisonné bref j'en sais rien !!!!!

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Jun 04, 2015 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

la fille a la mallette de souffranceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant