Le dicton disait vrai

Chapitre 10

Je me réveille en sursaut à cause de mon réveil qui résonne dans toute la maison car évidemment hier j'ai oublié de baisser mon son pour éviter de me réveillée comme une dingue, putain ça m'énerve déjà cette journée, j'ai peur de la suite.
Faut que je sois prête dans une heure pour ne pas rater mon bus, les cours me prennent tous mon temps je n'en peux plus je n'ai pas une seule minute pour moi. Dans tous les cas je pars en campus l'année prochaine pour ne restée dans ce lycée de merde, enfin je veux, le lycée change en campus, à cause de l'internet qui à foiré ils ont quand même voulu changé le lycée absolument donc il en font un campus l'année prochaine, j'ai hâte de savoir ce que ça va donner honnêtement. On est en juin donc c'est bientôt les vacances et j'ai hâte. Dans un mois et demi je suis libre. 
Bref je sors donc ma plus belle tenue, je fais 8h jusqu'à 18h aujourd'hui.
Je suis prête mais juste à temps, j'ai dû éviter le petit déjeuner pour ne pas être en retard et autant dire que bordel j'ai faim. Mais là ça n'a pas d'importance car il y a Désirée devant moi. J'adore son prénom il est vraiment beau et il lui correspond à merveille. 
Elle ne s'avance pas vers moi pour me parler donc j'essaie de raisonner et de me dire qu'elle ne viendra pas et que si elle ne vient pas je ne viendrai pas non plus. Sauf que je ne résiste pas et je vais lui parler. 

"Coucou, comment tu vas?
-J'ai connu mieux, merci, et toi?
J'espère qu'elle va bien quand même.
-Oui ça va merci... J'aime beaucoup ta tenue.
-Merci! je t'avoue que j'ai un peu galérée à la trouver haha.

Et là, je sens mon coeur exploser, je ne sais pas pourquoi mais je ne sais plus quoi dire, je suis totalement troublée et elle le remarque sûrement mais je crois qu'elle n'ose pas trop me le demander.

-Tu as fais quoi hier soir?
Me dit-elle
-Je... hum... Pas grand chose qui pourrait t'intéresser. Et Toi?
-J'ai ju...

Et là on doit descendre, je veux mourir
-On se voit en 39."
je me sens débile d'avoir dis ça.

Je sens comme mon ventre se rétracter, c'est incessant et ça me fait de plus en plus mal, je suis en cours donc j'évite de me faire remarquer mais je me sens tellement mal, je me sens faible et j'ai chaud; je transpire comme une dingue et je suis aussi rouge qu'une tomate. Et là mon corps a juste décider de lâcher et PAF deuxième malaise de l'année... Coolll.
Ducoup la prof envoie quelqu'un pour m'amener à l'infirmerie d'urgence, sauf qu'elle n'est pas là donc superbe idée elle appelle les urgences... Pour un petit malaise de rien du tout, en plus mes parents ne paieront jamais donc je peux toujours aller me faire voir... Moi je transpire toujours, toujours aussi rouge et je ne tiens à peine debout. J'ai mal au coeur, c'est la pire sensation que j'ai pu ressentir jusqu'ici je crois bien. Les urgences arrivent après 15min mais ma douleur est toujours présente, il me disent de m'assoir sur une sorte de lit chaise qu'il déplie par la suite. 
je croise le regard  de Désirée qui me regarde de la fenêtre de son cours, elle ne me sourit pas, elle baisse les yeux d'une façon froide et dure. Comme si j'avais cassé quelque chose, ce petit geste me blessa mais j'étais dans un trop piteux état pour y penser... Je finis par m'endormir dans la voiture des Urgences, je me sens vachement con. 

Une heure plus tard je vais mieux, je ne me souviens de plus grand chose, ils sont dû me donner des sortes de cachet louche ou je ne sais qu'elle autres drogue. 
Je repense donc à Désirée, car maintenant que je suis rétablie, j'ai le temps d'y penser. 
C'était  vraiment douloureux comme regard. Mais je dois arrêter d'être à ses fucking pieds donc je vais la fermer. Mes parents toquent à la porte depuis bien 5min de toute façon. 

"Quoi, je lance lâchement ça à ma mère qui est derrière la porte
-Tu vas bien?
-Qu'est ce que t'en a bien à faire de toute façon. 
-Bon je vois que madame est en colère.
-J'imagine. 
-Bon je ne vais pas perdre mon temps, j'ai payer l'hôpital tu te débrouilles pour le reste. Point final, remercie moi d'avoir payer quelque chose qui n'était pas très urgent. "

Et elle part. Je ne vais même pas commenter cet agréable moment. Mes pensées se redirigent vers elle. Mon beau père entre sans prévenir mais j'avoue ne pas tout de suite le comprendre car mes pensées étaient déjà brouillées. il se pose et c'est ça qui me ramène à moi.

"-Oula j'en connais une qui est amoureuse...
je n'étais pas préparée à ce genre de commentaire. 
-Non du tout, qu'est ce que tu fais ici?
-Je venais voir si tu vas bien. Désolé pour ta mère elle n'est pas agréable avec toi. Ni avec moi en ce moment d'ailleurs, pour être honnête on va sûrement se séparer, je voulais te prévenir aussi.
-Quoi ? Mais pourquoi, tu es la seule personne gentille de ma famille donc même si tu n'es plus avec elle, promets moi de continuer à me traiter comme ta fille, je ne veux pas rester seule avec elle. 
-Pourquoi? J'ai découverts qu'elle a une liaison avec un homme de son travail, elle dit être désolée mais tu l'as connais bien.. Oui je te le promets, tu sais que je t'apprécie fort et que je suis content que tu ne ressembles pas du tout à ta mère, à croire que tu n'es pas sa fille. D'ailleurs je ne peux pas rester plus longtemps désolé, on se tient au courant je t'enverrai des messages et viendrai te rendre visite quand on pourra. A plus toi!"

Et il est parti. Ca me rassure de savoir que quelqu'un est comme un père pour moi. 
Enfin bref un infirmier vient me voir et me dit que je peux sortir. Alors je sors.
je fais le tour de la ville et il  est 15h quand je rentre chez moi et j'envoie le message comme d'habituer à user.
"J-125
Pourquoi mets tu tant de temps à me répondre?"

Je suis chez moi et je m'ennuie, je n'attends rien d'autre qu'une réponse mais en vain. Je repense à ce que Daniel (mon beau père) m'a dit dans l'hôpital. Amoureuse. Je ne pense pas être amoureuse de Désirée c'est pas possible. J'aime pas les filles de toute façons.
Je passe le reste de ma journée à lire des choses sur la communauté LGBTQIA+, on me croit quand je dis que je suis hétéro.
Je finis par lire un vrai livre de poésie et m'endors sous la fatigue de mes médicaments.