Souris | 17

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Notre petit groupe se tient devant le bateau qui d'ailleurs ressemble plus à un immeuble flottant.
Je pince les lèvres, ce n'est pas vraiment le genre de trucs qui font rêver. Les bateaux de croisière ont une allure trop superficielle selon moi, trop bling bling. Heureusement c'est seulement pour 4 heures et c'est toujours plus écologique que l'avion.

- J'espère qu'on va voir des dauphins !

Je tourne la tête vers Charlie qui m'a l'air totalement surexcitée, quand elle frappe dans ses mains comme ça, un peu façon otarie, c'est qu'elle est impatiente au possible.

- Si tu les vois ça sera de loin vu la taille du bateau, dit Oscar tout en regardant l'embarcadère d'un air peu convaincu.

Côme revient après être allé se renseigner sur l'endroit où nous devions embarquer.

- C'est bon j'ai trouvé, on y va ?

Nous le suivons tous, nos bagages à la main, j'ai emmené le strict nécessaire, ce qui est bien quand il fait beau et plutôt chaud c'est que les affaires ne prennent pas trop de place.
Oscar, devant moi, bouscule sans faire exprès une petite qui tient une glace. La crème d'une couleur rosée se trouve maintenant étalée sur la jambe de mon ami.

- Oscar ! Je m'exclame devant la tête de la petite qui commence maintenant à pleurer

- Mais j'ai pas fait exprès, je la voyait pas elle est bien trop petite !

La fillette croise les bras

- C'est pas vrai d'abord, je suis pas petite !

Je lui souri

- Mais non je suis sure que ce n'est pas ce qu'il a voulu dire, tu sais il peut être maladroit des fois...

Je fusille le brun du regard qui aborde maintenant une mine offensée.
Je cherche dans mon prote monnaie et donne un billet de cinq euros à la petite, constatant que la dame qui doit être sa mère arrive, l'air pas contente.

- Tiens c'est pour te racheter une glace.

- Merci, toi je t'aime bien, elle me sourit avant de designer Oscar, lui il est méchant par contre.

Je rigole tandis que Oscar lève les yeux au ciel puis nous nous éloignons avant que sa génitrice n'arrive.

Nous arrivons au bout du quai, sans dommages cette fois, le soleil diffuse sa lumière, encore teintée de dorée puisqu'il n'a fait son apparition que récemment. La météo s'annonce excellente, il faut dire que de toute façon pour avoir de la pluie en corse il faut avoir la poisse, surtout à cette période de l'année.
Nous montrons nos billets aux marins sur l'embarcadère puis montons enfin à bord.

- On va s'installer à l'intérieur ? Malo demande

Côme sourit

- Non y'a bien mieux.

Nous suivons le blond dans les escaliers qui mènent à l'étage supérieur du bateau et arrivons sur une esplanade sur la quelle se trouvent pas moins de 50 sièges.
Les dimensions n'en finissent pas de me surprendre mais je suis le regard des autres, tournés vers le large.

La mer Méditerranée s'étend, d'un bleu outre-mer profond, la couleur plus claire du ciel contraste avec celui ci mais la ligne d'horizon est rendue floue par le brouillard matinal.

- Wouah...

Malo se tourne vers Côme,

- Effectivement c'est mieux qu'à l'intérieur.

Nous allons nous asseoir sur les sièges qui sont le plus à l'avant possible, pour ne rien louper de la vue. Et les mains serrées autour de ma Thermos de café je regarde l'horizon tandis que le bâtiment commence a partir, lâchant les amarres.

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