Ce que les gens montrent la plupart du temps n'est pas ce qu'ils sont. C'est plus simple de prétendre être quelqu'un d'autre que d'assumer la peur qu'on a de nous même. J'en viens à me méfier des personnes trop souriantes car je ne sais pas pourquoi elles le sont justement. Tout le monde ne réagit pas de la même façon à la peur et à leurs problèmes. Beaucoup, comme moi, deviennent plus souriants quand ils vont mal. Pourtant cette peine n'est pas un plaisir au point de lui offrir un sourire, au contraire, je n'aime juste pas devoir expliquer aux autres, je préfère prétendre aller bien.
Seulement, je sais que quand les choses vont mal, il y a ces signes instinctifs que tout le monde peut avoir parce qu'au fond de nous, on ose juste pas crier à l'aide. Je n'ai pas la force, encore moins l'envie et le vécu pour généraliser les raisons qui font que l'on ne demande pas l'aide qui nous sauverait. Mais pour ma part, j'ai peur de la pitié, peur qu'une fois aidé je sois oublié parce qu'être oublié serait la pire chose qui puisse m'arriver. Je veux bien ne pas être pardonné pour qui je suis mais s'il vous plaît ne m'oubliez pas... j'ai peur de nourrir ce que voulait la personne (m'aider dans le cas présent) pour qu'une fois fait elle n'a plus besoin de me parler. Plus envie de me voir parce qu'au final elle n'a pas besoin de moi dans mon entourage. J'ai aussi peur de causer du tort, j'ai des problèmes mais les autres aussi, ce serait un comble de devenir un de leur problème...
La chose la plus grave que je suis obligé d'admettre c'est que mon plus grand problème c'est moi-même. Ma tête n'a rien de normal, elle ne me veut aucunement du bien. Quand elle me parle et que je suis seul avec elle, j'arrive à en souffrir. Elle me rappelle toutes ces personnes que j'ai blessées, toutes ces choses que j'ai manqué et me fait oublier durant un instant les raisons qui m'ont permis d'avancer. Si j'écris ces lignes c'est pour éviter de la laisser parler, extérioriser et m'occuper pour ne plus la confronter.. la seule chose que je ne comprends pas c'est que, mon esprit me rappelle toutes les raisons qui font que je vais mal et me gâche l'instant présent alors que quand j'explique ces raisons à un proche, peu importe s'ils m'aident ou non, je vais mieux. Je suppose que je suis incapable de m'aider ? Je ne vois que cette explication, mais je n'ose pas non plus crier à l'aide. Je n'ai pas peur de la dépendance puisque j'en viens à croire que je n'ai pas réellement le choix. Je peux choisir de fuir ceux qui m'aident pour vivre dans le déni et la peur en plus d'être seul ou faire confiance aux bonnes personnes qui ne me laisseront pas tomber. Quitte à en être dépendant. La première option me ramènera forcément la deuxième, "devoir crier à l'aide parce que je me sens trop mal". La pire chose c'est ce cycle infini que je dois supporter et que mes amis subissent. Quand je passe un moment avec ma tête j'ai constamment la même réaction, je fuis. Peu importe la compagnie, je m'enferme et sombre un peu plus avec moi-même. Mais au fond, j'attends simplement un message, pour pouvoir montrer mes signes instinctifs et demander de l'aide ou au moins de la compagnie en ces moments difficiles. C'est même stupide pour certains mais m'entourer de personnes dans le mal m'a aidé. Je passe sûrement pour un connard mais aider ceux dans le besoin m'inspirent. Je n'ai pas la force de m'aider mais pourtant j'ai la force d'aider les autres, je ne sombre pas dans leurs problèmes, pas du tout, écouter quelqu'un qui rejette la peine accumulé dans son coeur, écouter les sentiments malsains d'un ami m'a en quelque sorte sauvé. Je me sentais utile quitte à juste écouter, j'oubliais mes problèmes un instant et je n'étais plus seul avec moi-même. J'en ai compris ce que je voulais de moi-même, un être qui dévoue son mental aux autres parce qu'il ne peut pas l'utiliser pour lui.
Donc quand je vais mal et que mon esprit me fait sombrer, je pense simplement à ce cycle, que je ne peux quitter, qui me fait fuir. Puis je vais voir mes proches et je leur demande derrière un sourire si tout va bien. Parce qu'au fond si les autres vont bien, pourquoi moi je devrais être triste ?
VOUS LISEZ
Le Côté Malsain De Mon Esprit.
PoetryRécemment j'ai retrouvé goût à l'écriture de textes. Je préfère prévenir, je suis loin des clichés des textes joyeux. Dans tout les cas, c'est plus simple de jouer avec la peine et la haine pour écrire un texte que la joie... Excusez d'avance mon or...