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Dans le noir avec comme seule lumière les quelque rayon du soleil qui passent à travers les rideaux de basses qualités de ma chambre.
Je me lève en essayant d'esquiver les montagnes de vêtements, la forêt de brole entreposer dans un coin et l'inévitable piscine à devoir non fait, j'atteins l'interrupteur !
« J'y vois enfin plus clair » « merde ! qu'elle heure il est ? » « encore une journée ennuyante qui commence » « mes amies vont m'attendre ?  »  « je dois pas arriver trop tôt sinon je vais attendre seul dans la cours c'est gênant »
Cette petite voix dans ma tête qui ne s'arrête jamais de penser parle encore et encore et commence à m'angoisser,c'est repartit...
Je reprend mon calme, après dix minutes de bataille avec cette petite voix je l'ai calmé.
Je retourne à ma petite vie barbante « d'adolescente en crise » comme dirait ma mère.
J'ouvre mon placard, le seul endroit où je me sens moi.
J'enfile d'abord mon collant qui se frotte délicatement sur mes jambes, pour ensuite arriver jusqu'à ma taille, ma jupe noir m'attend sur le bord de mon lit ainsi que mon pull noir et le nombre incalculable de colliers, chaînes qui viennent se poser délicatement sur ma peau. La « fille bizarre » est de retour les amis.

Je sors enfin de mon monde pour rejoindre la cuisine et avaler un bout de pain au graines ou plutôt des graines au pain vu le nombre exaspérant de graines sur cette tartine.

Merde ! Je suis en retard.

J'arrive à temps, le bus et là mais il n'est pas seul. La voix est là, elle m'attend, elle attend le moment parfait pour me parler sans que je puisse l'arrêter.

Huit heure dix : « pourquoi les gens me regardent » « non ! Ils ne me regardent pas » « Tu n'es pas le centre d'attention Sacha arrête d'être parano » « j'ai peur »

Autour de moi, rien ni personne ne bouge.
Seul les quelque personnes choqués de voir une fille habillée comme ça me regarde.
Savent-ils ce que la petite voix me dit sens cesse ? Non mais sérieux je dois sortir d'ici !

« peut être que je..j'ai...quelque chose qui cloche? » « le bus ! Va- t-il bien à mon école ? »
« Et si il ne s'arrête pas »  «  l'angoisse » « j'espère que personne ne me veut du mal »

Après avoir appuyé pour la dixième fois sur le bouton d'arrêt, le bus s'arrête. Je suis sur le pied de guerre à attendre que cette fichu de porte s'ouvrent.
La voix se met en route, mais pas n'importe comment.
« Tic tac tic tac tic tac tic tac tic... »
La voix continue comme ça pendant une éternité, cette éternité aura durée uniquement une minute.
Les porte s'ouvrent, je prend une grande inspiration et je pars en direction de l'école.
« j'espère que les populaires ne sont pas là » «  ils sont là ! Je dois prendre un autre chemin » « ils vont me regarder mal et parler sur moi »
« l'heure ! regarde l'heure vite Sacha »

Huit heures vingt, objectif raté, je ne peux pas faire demi tour...
J'entre, dans la cours, les gens vivent leur vie mais pourtant la voix reviens
« ok c'est bon je crois que personne m'a vue »
« peut être qu'ils me fixent tous »

Je reprend mes esprit et enferme cette petite voix dans un coin de ma tête,
Je cherche dans la cours mes amies qui doivent sûrement se cacher derrière un buisson vu la difficulté que j'ai à les trouver
CRACK !
« peut être qu'elle m'on laissé seul » « comment je vais faire » « les gens me regardent ou c'est moi? » « je dois pas rester seul c'est pas possible »
Cette satanée de voix a réussi à sortir.
Je....je... euh....
Oui voilà ! Je sais, je vais prendre mes écouteurs et me mettre quelque part ou les gens ne me verront pas.

La chanson "Promised Land" se mets en route,
la cours disparaît doucement les élèves aussi.
Seul, je me retrouve totalement seul avec cette musique, le monde autour n'existe plus, la voix n'hésite plus.
La sonnerie retentit mais la musique remporte le combat, je me retrouve là dans un coin de la cours avec littéralement plus personne, plus un bruit mais cette fois ce n'est pas "Promised Land" qui m'a emporté c'est le temps qui m'a échappé.

« putain » « les profs vont me détester » « je vais avoir une retenue c'est sûr » «  je peux pas » « la classe entière va voir "la fille bizarre " arriver avec vingt-cinq minutes de retard »  « les regards seront braqués sur moi »
« Tu est conne Sacha comment y'a pu faire ça »

Prise de panique, je cours vers la grille qui par chance est encore ouverte. Je sors de l'enceinte de l'école et par me réfugier sous un arbre dans un coin tranquille.

Encore une fois j'ai séché, nous sommes un lundi matin et je n'ai pas encore été à l'école à cause d'une foutu crise d'angoisse !
Je ne suis qu'une faible.

Je commence à regretter, encore et encore.
J'engouffre profondément toute émotion sous des grammes de nourriture au point de me dégoûter encore plus .
La musique à fond dans les oreilles, un endroit à l'abris de toute personne, de la nourriture, alors pourquoi ça ne fonctionne pas ? Pourquoi mes émotions restent-elles dans mon corps alors que je fait tout pour les sortir ? Hein pourquoi ?!
La colère monte en flèche impossible de la ralentir, elle dépasse toute les émotions, elle franchit la ligne d'arrivée .
Elle a gagné, elle a gagné un combo de culpabilité et de haine envers moi.

Le temps défilait, et les larmes coulaient, la colère se calmant doucement, je pris la plus grande inspiration et partie

M.Borgoeil un des multiples éducateurs barbant se retrouva nez à nez avec moi.
Ayant voulu être discrète on peut dire que c'est profondément raté...

« J'ai séché »

Se furent les seuls mots capables de sortir de ma bouche en se moment même.

« C'est t'étonnant de ta part. Tu n'es bonne cas séché que veux-tu que je te dise ?  »

M.Borgoeil répondu avec une intonation moqueuse et rabaissante.

« Vous savez pertinemment pourquoi j'ai séché. Après de multiples discussions avec vous à se propos vous décidez encore de me rabaisser. Honte à vous ! »

Cette phrase aurait été ma réponse parfaite, mais peut-être n'est-il pas prêt à entendre cela. Qui sait il a sûrement raison...
« je suis nul » « je suis une bonne à mariée c'est tout » « crise d'angoisse, n'importe quoi ! » « je suis qu'une hypocrite. Mes parents payent cette école et je n'y vais pas »
Cette diabolique de voix était là, là pour me rabaisser sens cesse et me rappeler à t'elle point j'étais une ordure au quotidien tout les jours.

La sonnerie retentit les élèves tous commençaient à bouger, à pousser et à insulter toute les personnes pour arriver à la sortie.
Jetait comme une souris dans une savane affamée. Une souris toute maigrelette qui demandait juste à rester en vie.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 26, 2021 ⏰

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