The Monster (VO- Français)

I

                                                                                 Fear of Blood

Rose avait pris ma main avec ardeur dans la sienne, pour me tirer hors du petit café où je travaillais comme serveuse. Il était 19h, j'avais à peine terminé depuis un quart d'heure.

J'étais en train de parler avec Carter, un collègue, quand elle a débarqué comme une furie.

Elle était sûr excitée, elle avait enfin réussi à avoir ces passes pour « La nouvelle boite nuit tendance » , The blood line, rien que le nom me faisait frissonner. Elle m'en parlait depuis des semaines.

Et, à mon grand désespoir, elle m'avait supplié de l'accompagner. Et, comme d'habitude, je n'avais pas pu résister à ces petits yeux noisettes me regardant comme un petit chien qu'on aurait pas nourris depuis des jours.

Elle avait pris ma main, décrétant qu'il fallait se rendre chez elle. Selon elle, mes vêtements n'étaient pas assez « sexy » pour rentrer dans ce genre d'endroit. Je n'avais pourtant rien à reprocher à mes larges marinières et à mes jeans brutes.

Mais dès que Rose a quelque chose dans la tête, il vaut mieux ne pas essayer de la contredire, c'est une vrai tête de mule. Cette fille est une vrai boule d'énergie, j'avais pu le deviner dès le premier jour où je l'ai vu.

Il y a de nombreuses choses que j'envie chez elle, sa façon d'être, sa bonne humeur et cette facilité qu'elle a pour aborder les gens. Physiquement, elle a tout pour elle, de larges boucles blondes qui tombent sur ces épaules, son visage finement tracés et des formes qui font se retourner tous les mecs dans la rue. J'ai toujours pensé que si elle n'avait pas été si petite, elle aurait pu être mannequin. Elle n'aime pas que je lui rappelle, mais j'ai toujours trouver que c'était son petit mètre soixante-deux qui fait son charme.

Mes pensées s'envolèrent quand la main de mon amie quitta la mienne pour ouvrir sa porte. Nous étions déjà chez elle et je ne m'en étais pas rendu compte.

Une fois la porte en bois vernis vert ouverte, je la suivis dans le petit appartement, qui était dans la même état que la dernière fois que je suis venu. Des assiettes sales traînent dans l'évier, son lit est un désordre où se battent les oreilles, la couette et les plaides, et ses vêtements jetés un peu partout dans l'appartement. Comment pouvait-elle vivre dans un bordel pareille, chez moi tout était propre et ranger à sa place. Chez elle on aurait plutôt dit que c'était la troisième guerre mondiale entre Rose et la propreté, et j'aurais tendance à dire que c'est elle qui gagnée.

Je pris quelques vêtement sur mon passage pour les jeter dans le panier à linge sale qui débordait. Ça m'étonne qu'elle est encore quelque chose à se mettre.

Elle ouvrit son placard, et je pus constaté avec surprise, que c'était le seul endroit ranger de la maison. Enfin quand je dis ranger, deux jeans traînaient entre les tops pliés. Elle n'a décidément aucun sens de l'organisation.

Elle sortit quelques robes qui, malheureusement, me paraissaient toute bien trop moulantes et bien trop courtes.

- Hors de question que je porte ça ! Lui dis-je d'un ton ferme.

- Mais, Every, sois cool s'il te plaît, c'est la seule fois que tu porteras l'une de mes fringues je te jure.

Je détestais quand elle commençait à me supplier de cette façon. Ces yeux semblaient être la réplique exacte de ceux du chat potté dans Shrek.

 - Bon c'est d'accord.

Elle sauta presque en l'air m'offrant un grand sourire. Puis elle se dirigea vers le canapé toujours déplié en lit, elle enleva la couette et tous les affaires qui traînait d'un revers de main. Ensuite elle étala toute ses robes sur le lit, elle se redressa souriant avant de se tourner vers moi.