LA GALÈRE

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Une semaine s 'est écoulée depuis mon refus de dejeuner et j 'avais commencé à me familiariser avec mes camardes mais dans la souffrance car mis à part ce repas , j 'avais refusé aussi l'argent pour mon transport ce qui venait compliquer les choses car je marchais plus de 2 km pour rejoindre mon école.
Il m 'arrivait parfois de prendre la moto jakarta gratuitement par le biai des amis qui en conduisaient.
C'etait difficile pour moi car c 'etait leur gagne pain et je ne voulais pas les causer du tord...
Parfois aussi je prenais le bus qui etait moins cher que les motos et si ce n 'est pas l 'un des deux , je me mettais en marche et il m 'arrivais souvent d ' effleurais le regard de certains de mes camarades sur le chemin , certains marchaient comme moi et on bavardait pour ne pas sentir la longue distance et d 'autres sur des motos ou leurs bicyclettes;
Ces derniers nous taquinaient parfois et j 'etais habitué à ses commérages car je marchais la plupart du temps mais je m 'en fichais car la seule chose dont je pensais etait comment faire pour terminer l'année et me reconciliais avec mon père même si on etait pas en conflit car on se parlait bcp sans mentionner le refus du petit dej , mon père respecte le choix de ses enfants même s'il va à l 'encontre de son souhait , ma decision ne l 'avais pas estomaqué car il me connait mieux que moi-même.
Je faisais face à la chaleur torride qui etait comme mon Karma car après tout je sais pas si c'etait l 'orgueil ou la dignité qui m'en poussaient.

Sans le vouloir , j 'etais l 'ami de tout monde ou presque; je ne savais pas pourquoi mais la plupart de mes camarades m 'appreciaient et ils m'invitaient même pendant les pauses (intercalé).
Mais moi j 'avais déjà choisi mes amis même si c 'est pas à l'accoutumer de les choisir car on dit souvent qu ' On ne choisit pas ses amis mais mOi je m 'en fichais ; je ne voulais pas trainer avec des gens qui ne se respectent pas et qui n 'avaient aucun honneur ou considération envers les autres , je m 'en foutais de leur niveau d'étude ou de leur classe sociale , tant qu 'ils avaient de l 'honneur , On est ami ; c'etait ma philOsOphie , mes principes depuis toujours.
On avait formé un groupe d'amis de 3 personnes au début mais le nombre avait augmenté jusqu 'à 7 personnes car les camarades aimaient notre façon de vivre : On s 'assoyait et s'accompagnait et le plus important est que on etait solidaire même si un des nôtres etaient absents , on faisait le tout pour qu ' il ne figurait pas sur la liste de présence; à part ça on faisait tout à la régle mis à part qu 'on s'entraidait lors des devoirs mais pour ne laisser trainer un ami , c 'est drôle comme excuse mais c'etait necessaire pour des amis.
LOrs de nOs déjeuners , si je n 'avais pas d 'argent , je trouvais tjrs comme excuse que j ' ai dejà mangé sur la route , ce qui n 'etait pas vrai et qui trahissait le code d'honneur mais la raison qui me poussait à le faire n'est rien d'autre que je devais preserver mon honneur d'abord car expliquais ma situation conflictuelle avec mon père me paraissait ridicule surtout que je ne suis pas habituer à deballer ma vie.
je sortais mon argent pour en acheter des choses primaires (guerté thiaf , crème ...)
Parfois , c'etait même les vendeuses qui m'offraient gratuitement à manger car elles m'estimaient et me voyaient comme leurs fils ; elles ne tarissaient pas d'éloges sur moi , elles me respectaient et me cherissaient c 'etait une source de reconfort car j ' en avais besoin surtout.
jE sOuffrais au fond , de ne pas pouvoir dejeuner chaque jour avec eux car c 'etait cool de le faire.
En classe , il m'arrivait de ne pas suivre correctement les cours car avant de venir à l'ecole , j 'essayais de manger à la maison d'abord pour remplacer le petit dej mais avec la longue distance , tout se digerait vite et j'avais une de ses fringales qui me rongeait l 'estomac car quelque soit le soutien que j 'ai cité précedemment , je ne pouvais pas compter sur eux pour toujours sous peine d'être un mendiant ou pire même.
Je declinais souvent leurs soutiens pour ne pas les handicaper car après tout , elles ont des bouches à nourir et des besoins à satisfaire.

J 'avais de bonnes notes mais le manque d 'assiduité faisait defaut car je cumulais les retards et les absences au point où ils ont dû me donner une convocation que j 'ai remis au vigile de l 'école car il etait comme mon frère , c 'etait mon voisin et l 'ami de mon grand frère , on se connaissait donc.
Je redoublais de vigilance donc , je partais à 07h pour arriver pile à l'heure c 'etait difficile mais je devais assumer mes choix.
Mais la chose que je ne voyais pas venir c'etait le ramadan ...
Oui le remadan et ses effets c 'est le nom qui me traversait l'esprit quand j 'ai su que c 'etait demain !
Mon père m 'a suggéré de rompre le jeûne en prenant le menu du petit dej qu 'il m 'avait privé "et au lieu de me réjouir j 'ai choisi de decliner son offre encore , je suis idiot oui je sais mais chaque âge à ses réalités , c 'etait l'âge de jouer les durs et surtout de forger mes principes , je le voyais en quelque sorte comme ça.
Je ne laissais rien apparaître , je gardais tjrs le sourire car je ne suis pas du genre à se plaindre partout où je passe.
Hors mi mon père , personne d'autre n'etait au courant même pas ma mère ni mes frères , ni mon meilleur ami , ni ma copine et encore moins mes camarades de classe.
Un jour , on rompait le jeûne , comme toujours en famille , mais moi , cette année là , je le faisais dans ma chambre pour ne pas attirer l 'attention de ma famille.
Elle croyait , depuis le debut du ramadan , que j 'avais mon paix et l 'accompagnement dans ma chambre , je prenais juste une datte et une tasse de café ou du lait avec elle , le reste elle pensait que je l 'avais dejà acheté.
Ce jour là , j 'ai craqué car je n 'avais pas de sou sur moi et j 'avais pas l 'habitude de demander même pas à mes frères car je ne voulais pas qu 'ils se doutent de quelque chose même bien avant cette situation.
Ils m 'offraient bcp de chose au point que j'ai perdu la notion de demander.
J'ai donc commencé à pleurer en sachant que ça augmentait le desir de manger comme je suis bête !
Ma mère me criait pour sortir prier et là elle a remarqué que ça n 'allait pas car mon visage etait attristé par les larmes
Elle me demandait ce qui s'est passé mais j 'ai refusé d 'y prononcer.
J 'ai souri et faire comme si de rien n' etait.
Elle savait que y a quelque chose et elle avait attendu que je fît ma prière pour venir m 'en parler.
Elle m ' a retrouvé dans ma chambre et on s 'est discuté longuement et ça m 'a apaisé.
Ellle avait l'air surpris et même si elle ne me l 'a pas dit , je savais su'elle s'en voulait à elle-même car , comme toute mère , elle n'accepterait jamais que je vécût une chose pareille
Elle etait partie parler avec mon père ,car elle savait que je ne vais pas lâcher prise , c 'est mon défaut majeur...

L ' orgueil ou la dignitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant