La jeune fille s'était mise à courir, elle était terriblement en retard et elle craignait les conséquences qui ne manqueraient pas de tomber si elle n'arrivait pas dans les dix minutes suivantes à destination.
Elle venait d'arriver à Paris depuis 5 jours seulement et se repérait plutôt bien dans la ville, ce qui d'après son tuteur était plutôt étonnant.
22h55, il ne lui restait plus que 5 minutes pour atteindre le restaurant.
Lana n'avait pas le choix, il lui fallait cet emploi, sinon adieu les aides, le logement, et la possibilité de s'en sortir, peut-être à tout jamais. Décidément depuis 1 an elle n'avait vraiment pas eu de chance, ses parents étaient morts, sa mère d'une maladie incurable auquel elle n'avait jamais rien compris, son père de chagrin, la laissant seule dans ce monde hostile. Mère, Père ? Ce n'était pas les mots qui convenaient. Ce n'était que des parents adoptifs en fin de compte. Les derniers qu'elle avait pu avoir.
En effet la jeune fille avait été abandonnée petite sur les marches de l'orphelinat, et vivait de famille d'accueil en famille d'accueil, passant la majorité de sont temps en foyer.
Ces deux braves gens qui l'avaient accueillit quelques mois auparavant étaient sa dernière chance d'intégrer une famille avant sa majorité. Parce qu'après elle savait qu'elle n'y aurait plus droit. C'était déjà un miracle que l'agence lui ai trouvé une famille à cet âge. Les adolescent personne n'en veut, encore moins les jeunes adultes.
Mais elle avait réussi ! Elle s'était installée, elle avait tissé des liens avec ce couple, un peu âgé qui avait essayé toute sa vie d'avoir un enfant, et qui l'avait finalement accueilli, elle parmi tous les enfants de l'orphelinat.
Elle était arrivée depuis six mois seulement quand elle fêta ses dix huit ans, juste avant que sa mère adoptive rechute, un cancer qu'elle avait pourtant battu quelques dizaines d'années auparavant, six mois de plus pour qu'elle se retrouve alitée dans un lit à l'hôpital aux portes de la mort, un mari dévasté, une enfant délaissée. Et Lana n'avait pas su apaiser la peine de cette nouvelle figure paternelle, il avait sombré dans une peine immense qui l'englouti en quelques jours.
Elle avait maintenant dix-huit ans et 7 mois, avait trouvé une place dans un foyer de jeunes adultes en difficulté à Paris (le seul qui l'avait accepté), et son tuteur essayait tant bien que mal de lui trouver un travail.
Des propositions elle en avait eu plein, elle y avait toujours été avec toute la bonne volonté du monde, se surpassant lors des entretiens pour montrer qu'elle valait la peine d'être embauchée ! Mais voilà, Lana se faisait constamment refouler, son passé lourd d'enfant seule était vu comme un boulet, rédhibitoire, sa peau couleur café, n'aidait pas non plus, beaucoup de personnes peinaient à accepter les différences des autres dans cette ville, et comme elle n'avait aucune idée de ses origines elle ne pouvait pas non plus jouer sur cela. Alors ce soir, ce travail de serveuse, il fallait qu'elle le décroche, c'était la dernière chance qu'il lui restait autrement elle se faisait jeter du foyer.
Elle n'avait pas forcément peur de se retrouver à la rue, elle avait déjà passé des nuits sans toit, se juchant dans un arbre d'un parc pour la nuit, évitant les inévitables odeurs qui sévissaient. C'était plus une histoire d'égo, elle ne pouvait pas encore échouer, le malheur constant de sa vie s'arrêtait là, ce soir.
22h58, elle y était presque, elle tourna toujours en courant au coin d'une ruelle sombre, encore deux pâtés de maison et elle y arrivait. Elle longea la rue en courant, évitant les détritus qui jonchaient le sol. Le souffle court, elle traversa la rue, s'engagea dans le petit raccourci à sa gauche, et s'arrêta net.
Deux types, à la mine patibulaire, étaient adossés à une poubelle et lui barrait la route.
Elle les avait déjà croisé ces deux types, et ça allait tourner à son désavantage.
- Tient donc, une petite poulette, tu cours bien vite dis donc, tu es en retard ? Lança l'une des deux brutes à la jeune fille
- Mais je te reconnais toi, c'est toi qui nous a volé toute notre récolte la fois dernière, s'énerva le second.
Lana jugea les deux types d'un regard, se rendit compte qu'elle n'avait aucune chance de passer, et sans attendre, détala dans la direction opposée, elle les avait pris par surprise elle avait peut-être une chance de s'en sortir vivante, tant pis pour le boulot de serveuse.
Elle bondit au dessus d'une poubelle et jeta un regard derrière son épaule, et accéléra en voyant les deux comparses la prendre en chasse.
Il était tard, les rues qui étaient composées presque exclusivement d'habitations était déserte, pas possible d'alpaguer un passant pour lui venir en aide, elle traversa soudainement la rue, slaloma entre les voitures garées sur le bas coté, failli glisser sur une flaque d'huile se rattrapa de justesse en attrapant la poteau d'un panneau de signalisation, ses assaillant à vingt-mètre derrière elle. Elle s'engagea dans une ruelle sombre, le coeur qui battait la chamade, elle savait qu'au fond de l'impasse se trouvait un escalier de fer, qui pouvait se remonter d'en haut, elle savait que si elle l'atteignait, avec le retard que ses assaillant avaient elle pouvait s'en sortir vivante.
Mais voila, lorsqu'elle atteignit le fond de la ruelle, l'escalier n'était pas là, il était déjà remonté.
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les chroniques de Gwendalavir - l'héritière
FanfictionIlyana est une jeune fille qui arrive par hasard en Gwendalavir, les secrets qu'elle va découvrir vont remettre en cause toutes les certitudes qu'elle pensait posséder. en s'engageant sur la voie des marchombres, elle va découvrir qu'elle est l'héri...