Les choses ont commencé à changer entre nous le 14 février, jour de la Saint Valentin. Ce jour là, il pleuvait. Alors que j'allais chez Také, je l'ai aperçue, assise sur un banc, trempée, toute grelottante et en larmes.
Elle attendait son copain avec qui elle avait rendez vous. Il était injoignable, elle s'inquiétait.
Je suis allé acheter un parapluie et j'ai attendu avec elle sous la pluie jusqu'à 19h00. Il n'est jamais venu.
J'ai dis à Nathalie :
- Nana, sérieusement, qu'est ce que tu fais avec quelqu'un comme lui! Il se fiche complètement de toi, tu mérites bien mieux! Il faut que vous rompiez ; regarde dans quel état ce sale type te met!
Elle m'a lancée un regard noir et a repliqué :
- Et toi alors? Tu es le même! Ne devrais-tu pas être avec Cécile à l'heure qu'il est?
Presque le sourire aux lèvres j'ai répondu :
- Non, nous ne sommes plus ensemble depuis bientôt deux semaines. J'ai préféré rompre avec elle avant qu'elle n'ait trop d'espoir. Car malgré mes efforts, je n'ai pas réussi à l'aimer d'une manière différente que comme une amie. À croire qu'il m'est impossible de tomber amoureux... dis-je d'un air assez dépité.
Après que je lui ai dis cela elle m'a regardée quelques instants avant d'ajouter :
- C'est bien, tu remontes dans mon estime, Yann.
Puis nous nous sommes tus, assis côte à côte sous la pluie, protégés par un même parapluie. Vers vingt heures nous nous sommes séparés, retournant chacun chez soi, seuls dans la nuit.
