Prologue

547 41 8
                                    

//Attention, violence présente\\

Le mal. Cette chose qui fait des horreurs. Qui nous fait souffrir et qui nous fait pleurer. Vous pensez bien la connaître, j'imagine. Eh bien non. Vous n'en savez rien. Le mal est en chacun de nous. Il n'y a pas de méchants ni de gentils comme dans les histoires pour petits. Chaque personne a du mal en elle, et du bien. De plus, dans les histoires, le bien l'emporte toujours sur le mal. Mais ce n'est pas ainsi. Pas toujours, du moins. J'imagine qu'il vous faut un exemple? Très bien. Je vais vous raconter mon histoire. Mais préparez-vous bien, car vous allez voir la vérité. Et la vérité n'est pas toujours celle qu'on croit...

•~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~•

-" Tu m'attrapera pas! Je suis trop fort!"Ricana mon frère.

C'était l'après-midi, les rayons du soleil étaient plus forts que jamais, mais Boon, mon frère, avais insisté pour continuer a jouer dehors.

-" Rah! Je veux plus jouer avec toi! Tu gagnes toujours! Grognais-je.

-" C'est parce que t'es trop poche! Si tu courrais plus vite, ça serai plus marrant!

-" Tu vas me laisser, oui!?

-" Non! Tu dois jouer avec moi!

-" Je veux pas!

-" Alors tu veux que je dise a maman que c'est toi qui a déchiré les rideaux?

-" Tu ne ferais pas ça!

-" Tu veux qu'on essaye?

-" T'es qu'un égoïste!

-" Toi t'as peur, parce que tu sais que c'est toujours moi qui gagne! Toi t'es rien! T'es qu'une petite minette! Je pourrais te tuer si je voulais! T'es trop poche, tu sert a rien et tu sais même pas te défendre! Tu vas voir ce qui t'attend si tu joue pas avec moi! Ici c'est mes règles! Je décide, tu obéis! Cracha-t-il.

-" Tu vas voir de quoi je suis capable!

J'étais horrifiée par ses paroles. Mon frère était insupportable mais c'était la première fois qu'il dépassait autant les bornes. Boon sauta sur moi le premier et me griffa le ventre. Je roulai en l'emmenant avec moi et l'éjectai un peu plus loin. Je me levai et, aveuglée par la rage, je renversai mon frère et le plaquai au sol. J'enfouis profondément mes griffes dans sa gorge et il commença à gémir. Mais je ne le lâchai pas. Il se débattait comme il pouvait et il me griffa profondément le visage de sa patte avant. Je lui mordis la gorge à plein crocs et commençai à le secouer. Le sang qui coulait de mon œil m'aveuglait, mais pas plus que la haine. Mon frère ne voulait que jouer et avoir tout ce qu'il désirait. Il me forçait à faire des choses et il sortait toujours gagnant de tout. Soudain, je vis qu'il ne se débattait plus alors je le relâchai. Sa gorge était pleine de sang et je pouvais voir qu'il y avais un gros creux, là ou je l'avais mordu. Les yeux dans la vague, il regardait le ciel sans le voir. Mon frère était mort.

Je ne savais pas vraiment si je ressentais de la tristesse ou de la satisfaction. Je commençai à lécher mes pattes ensanglantées, sans quitter le corps de mon frère des yeux. Alors, j'entendis des bruits. Ma mère venait d'arriver, suivie de mon père. Lorsqu'ils virent Boon, ils poussèrent des cris horrifiés.

-" Fleur! Que c'est-il passé?!" Gémit ma mère avant de tomber en arrêt sur mes pattes pleines de sang.

-" Fleur... Qu'as-tu fait?!" Gronda mon père.

-" Il l'a cherché! Ce n'est qu'un gros égoïste!" Feulais-je.

-" Ce n'est pas une raison! C'est ton frère!"

Mon père me fixait avec haine, et ma mère avec tristesse. Je compris que je ne pouvais pas rester. Je leur tournai le dos, sautai la clôture du jardin et partis pour toujours. Les regrets commencèrent à me nouer le ventre, mais je les repoussai. Ceci était ma vie maintenant. Je me rendis soudain compte que j'avais soif et je m'arrêtai à côté d'une flaque d'eau. Quand je baissai la tête pour boire, je vis alors mon reflet.

J'avais une grosse égratignure qui passais sur mon œil endolori. Une cicatrice qui allais rester là toute ma vie. Un souvenir de ma victoire, une preuve de combat! J'étais marquée, défigurée, mais je voyais cela comme un trophée. Je bus quelques gorgées d'eau et me dirigeai vers la ville. Là-bas, je trouverai à manger. Je n'avais pas besoin de mes parents...Je me léchai la patte et la passai sur mon œil pour enlever le sang. Je serai redoutable! Je battrai tous ceux qui disent le contraire! Ils trembleront devant moi!
•~~~~~~~~~~•~~~~~~~~~~•

Les Folies du MalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant