La Fille Perdue de Storybrooke

Désespoir

Un an. Un an qu’il m’a promit. Un an que j’espère sa venue, en vain. Un an s’est écoulé et, depuis que David et Blanche m’ont installé une chambre chez eux (ils m’ont officiellement adoptés depuis que j’ai catégoriquement de vivre avec Killian ou qui que ce soit d’autre) et je n’en suis plus sortie depuis. Je n’en avais pas envie. Seuls eux, Henry et Félix ont le droit de me rendre visite, je renvoie les autres à la manière forte. Mes pouvoirs avaient bien sûr grandit, mais je les contrôle bien. Enfin, quand on ne me chercher pas. J’ai d’ailleurs failli détruire la moitié de la maison lorsque Rumplestilskin est venu pour de demander, non, m’ordonner plutôt, de sortir. Sauf que je ne pouvais pas continuer comme ça, à espérer et à me meurtrir encore plus. Je suis certaine que Peter n’a pas trahi sa promesse, et qu’il a seulement rencontré d’autres problèmes, ce qui l’empêche de venir me chercher. J’ai attendu, mais c’est assez. Si nous voulions être un jour réunis, il fallait que nous fassions des efforts tous les deux. J’allais d’abord faire les tentatives de fuite habituelles. Avec un peu de chance, je vais parvenir à quitter Story Brooke en douce, et je trouverais certainement un moyen pour retourner à Neverland. Ou encore, je vole le Jolly Roger, toujours en train de mouiller dans le petit port de la ville. Animée d’un énergie renouvelée, je me levais de mon lit, dans lequel j’avais passé une année entière sans bouger, ou presque (disons que les trois premières années à Neverland m’avaient donné une bonne leçon, aussi ais-je utilisé assez souvent la salle de bain attenante à ma chambre). Mes muscles n’étaient pas endoloris, et c’est dans les moments comme celui-ci que j’aime le plus la magie de mon collier. Je regardais d’abord par la fenêtre, et vis quelques personnes marcher dans la rue. Une voiture passa, me faisant sursauter. Je ne m’habituerais jamais à ces engins. J’avais encore un peu de difficulté à me faire à toutes ces histoires de technologie, aussi, mais en même temps, ce n’est pas comme si je faisais des efforts. Je me dirigeais vers la porte, hésitais une dernière fois, puis posait ma main sur la poignée. Je la tournais très lentement, puis ouvrit doucement la porte. Non mais qu’est-ce qui me prend ? De quoi est-ce que j’ai peur ainsi ? Enfin, ce n’est pas comme si j’étais prisonnière de ma propre chambre ! Je laissais donc tomber les précautions totalement inutiles, et parcourais le couloir, avant de descendre les escalier quatre à quatre. J’ouvris ensuite la porte du salon, le traversais sans faire attention aux autres personnes présentes, et me rendis à la cuisine afin de manger un morceau, par pur gourmandise sachez le bien. Après tout, je n’en ai pas besoin. Je me servis un verre d’eau, puis pris une pomme dans ce qu’ils appelaient le réfrigérateur. Une très belle invention, je dois l’admettre. J’allais ensuite m’asseoir dans la salle à manger, et dégustais mon fruit en imaginant divers plans de fuite.

-       Aryane ?

Je levais les yeux vers Blanche, qui me fixait avec des yeux ronds.

-       Bien le bonjours, la saluais-je d’un signe de tête, sans faire attention à son trouble.

Elle ne répondit rien, passablement choquée, et retourna dans le salon. Je me rendis alors compte qu’il y avait un autre escalier menant à l’étage, et je l’empruntais pour retourner à ma chambre prendre quelques affaires et les fourrer dans un sac, que je rendais ensuite invisible. Peu après, je m’habillais chaudement, le temps étant plutôt frais, puis finis par redescendre par le nouvel escalier, les autres étant dans le salon. Sauf que, manque de bol ! Ils s’étaient tous déplacés dans la cuisine, et quand je dis tous, ça veut dire toute la bande qui s’était déplacée à Neverland pour sauver Henry et me kidnapper. Je m’assurais que mon sac était bel et bien invisible, puis soufflais un bon coup, avant d’ouvrir en grand la porte.

-       Je sors ! lançais-je à la cantonade en me dirigeant vers la sortie.

Aucun ne fit de commentaire, trop choqué par ma soudaine apparition, et je sortis à l’extérieur. Avant de fuir, je devais d’abord trouver Félix, pour qu’il parte avec moi.