(avant de commencer, je préfère préciser que la couverture ne vient pas de moi)
Le quai de la voie neuf trois-quarts était bondé en ce 1er septembre, et Hermione essayait tant bien que mal de repérer ses meilleurs amis dans la foule. Elle commençait à se demander si ils n'étaient pas encore en retard, quand une tignasse rousse se rua sur elle et manqua de la renverser.
- Mione ! Comment vas tu ? Tes vacances ce sont bien passées ? Je t'ai manquée ? Tu vas vraiment être Préfète en Chef ? Est-ce que tu sais qui est avec toi ?
- Bonjour à toi aussi Ginny, rigola notre Griffondor préférée. Tu sais que tu as le droit de respirer rassure moi ?
- Ne te plains pas, tu ne vis pas avec, toi !
Ron afficha une mine exaspérée, et sa sœur lui répondit par une grimace. Va-t'il s'arrêter de grandir un jour ? pensa avec amusement Hermione en observant de haut en bas son meilleur ami. Après leur baiser durant la bataille de Poudlard, ils s'étaient rendus compte que leur amour était trop fraternel pour former un couple, et décidèrent donc de conserver leur amitié.
La jeune femme était plus qu'heureuse : après deux longs mois de séparation, elle retrouvait enfin ses amis et son école. En plus de ça, elle était nommée préfète en chef, ce dont elle rêvait depuis sa première année. Lorsque Harry rejoignit le petit groupe avec ses bagages et tous ceux de Ginny - autant dire qu'il portait un paquebot XXL- Hermione le prît dans ses bras. Elle leur annonça qu'elle devait se rendre dans le compartiment réservé aux Préfets afin que le professeur McGonagall lui informe tout ce qu'implique sa nouvelle fonction. Et rencontrer son homologue, masculin, d'après sa lettre.
Curieuse, elle ouvrit la porte du compartiment, mais fût vite déçue de se retrouver seule; elle s'installa et revêtit son uniforme rouge et or. Sa professeure de métamorphose arriva quelques minutes plus tard et la salua. Elles attendirent patiemment l'autre Préfet en chef, décidément très en retard, puis des bruits de pas se firent entendre. Hermione se releva légèrement, mais faillit tomber de la banquette en découvrant qui venait d'ouvrir la porte sans aucune délicatesse.
Malefoy. Drago Malefoy.
- Comme on se retrouve Granger, fut la seule chose qui sortit de sa bouche.
•••
Ce n'est qu'en rentrant dans sa nouvelle chambre, aux couleurs de Griffondor bien entendu, que la lionne réalisa la situation. Elle allait devoir vivre avec Malefoy toute l'année. Vivre. Au même. Endroit. Et pas seulement, ils devaient aussi travailler ensemble, faire leurs rondes, organiser le bal de Noël, et tout un tas d'autres tâches. Par Merlin, Morgane, Godric et Dumbledore se dit-elle, pourquoi, POURQUOI fallait-il que je tombe sur cette fouine peroxydée ma dernière année ?! La brune se leva de son lit dans lequel elle s'était affalée, dépitée mais bien décidée à ne pas adresser la parole à ce serpent de Malfoy. (NDA : notez l'ironie)
Elle l'évita ainsi le plus possible le premier mois, sortant tout de même parfois de ses gonds à la fin de la journée ou quand il s'amusait à lui faire on-ne-sait quelle fourberie exaspérante ; et ne lui adressa la parole uniquement qu'en cas de nécessité absolue. Un soir pourtant, alors qu'Hermione s'apprêtait à partir dans sa chambre, ledit Malefoy la retint dans leur salle commune.
- Granger, attend.
- Quoi, laisse moi deviner, mes cheveux sont affreux, ou non, je suis mal habillée, tel le rat de bibliothèque que je suis ? Lui lança-t'elle sèchement.