Chapitre 24

8 1 0
                                    

- Harry! Tu fais quoi là?! m’écriai-je en essayant tant bien que mal de me débattre.

Il referma la porte avec le revers de son pied et posa un doigt sur ma bouche.

- Chuuut, dit-il doucement.

- HARRY LÂCHE MOI OU J’APPELLE LA POLICE!

- Et comment tu comptes faire si t’es prise dans mes bras?

- Fais chier, me chuchotai-je à moi-même.

- Maintenant calme toi. C’est pas bon de t’énerver comme ça.

- C’est claire qu'à la manière dont tu t’y prend pour me calmer, soit : m’enfoncer dans un mur et m’y tenir immobile, tu réussis trop bien. Je te jure, si t’as l’intention de me violer ou autre, ça va mal finir pour toi et aussi la prochaine fois que-

Il posa ses lèvres sur les miennes. Cette fois-ci je ne m’y attendais pas, mais alors pas du tout. Il recula ses lèvres de quelques millimètres. Je pouvais sentir ses lèvres remuer lorsqu’il parla.

- T’es plus agréable quand tu parles pas.

Puis il m’embrassa de nouveau. Ce fut un long baiser cette fois. Très long même. Je pris sur mon orgueil et m’abandonnai totalement à lui. Il caressait d’une main mes cheveux, puis ma joue. Il agissait avec tant de douceur. Je ne connaissais pas ce côté de lui. Je savais qu’il pouvait être au petit soin, mais ce côté doux et sensuel qu’il exposait présentement m’était totalement inconnu. Je ne peux dire combien nous restâmes comme ça, mais après un moment. Il me déposa au sol parce que oui, j’étais toujours en l’air et me serra contre lui.

- Il se fait tard. Je devrais rentrer et te laisser dormir.

Il me donna un baiser sur le dessus de la tête et se retourna pour partir.

- Attend!

Je pris son bras pour le retenir. Il se retourna, surpris.

- Tu peux rester à dormir si tu veux… Tu as raison il se fait tard et je préfère savoir que tu es sain et sauf ici plutôt que de ne pas être sûr de savoir si tu as réussi à rentrer chez toi sans encombre.

- Oh ça va aller tu sais. Je n’ai plus 15 ans. Allez, bonne nuit Mack.

Il s’empressa de sortir avant que je puisse faire quoi que ce soit. Comment en étais-je arrivée là? J’essayai de me souvenir du début de ma soirée. Voyons voir : je me souviens d’avoir pris un bain, d’être aller écouter la télé ensuite. Et c’est à ce moment que Harry à cogner à la porte. J’étais frustrée qu’il soit là et il insistait vraiment trop pour m’aider alors que je n’avais vraiment pas besoin d’aide. C’est alors qu’il m’a collé au mur et embrassé. Je ne comprend pas la suite. Je me suis mis à ressentir du désir alors j’ai fini par me laisser faire. Lorsqu’il m’a posé au sol, je lui ai proposé de rester à dormir, mais il a refusé. Attendez. Quoi? Il a refusé… J’aurais pourtant parié qu’il aurait tout fait pour rester à dormir si je lui avais laissé la chance de « m’aider ».  Les rôles se sont comme inversés. Je trouvais ça étrange et ne pouvais m’empêcher de réfléchir à tout ça. Heureusement, la fatigue finie par prendre le dessus et me porta littéralement à mon lit. Je m’endormi très facilement malgré toutes mes pensées qui finirent par se brouiller contre mon gré.

___________

Une colère indéniable remplaça tous les sentiments que j'éprouvai quelques instants plus tôt. Comment avait-il pu me faire ça? À moi? Ça ne devait pas être de sa faute, il ne m'aurait jamais trahie... C'est elle. Oui, c'est évident.

Mes pieds se déplacèrent sans que mon cerveau puisse procéder où je me dirigeai : la cuisine. J'évitai chaque corps chauds et soûls qui se présentaient dans mon chemin et m'y rendie rapidement. Je fouillai chaque tiroir et trouvai enfin l'instrument recherché. Je le cachai sous ma veste pour passer inaperçus.

-Comme si quelqu'un aurait payer attention de toutes manières, me dis je sarcastiquement dans ma tête.

Je me fis un chemin jusqu'au deuxième étage, où j'étais sûre de LA trouver. Elle n'allait plus rire bien longtemps, ça c'est sûr. Elle n'allait même plus rire du tout. Un sourire narquois apparût au commissure de mes lèvres.

Je poussai chaque porte qui venait à ma vue et surpris même un couple d'adolescent dans une position compromettante. J'arrivai devant la dernière porte et la poussai lentement, comme si je redoutai ce que j'allais y trouver. Je n'étais point surprise lorsque je la vis étendue sur le lit, nue, sous la personne qui ne m'aurait jamais fait subir cela sans en être forcer. J'en était certaine.

-Voyons voir ce que nous avons là.

Ma voix les interpella et ils se séparèrent l'un de l'autre, leurs yeux ronds comme des billes.

-Ma-Mack? Qu'est-ce que tu fais là?
-Ne t'inquiète pas mon coeur, je ne t'en veux pas...mais elle.

Ils me regardèrent comme si j'étais folle et de la peur remplissèrent leurs traits lorsque je sortis ce qui se cachait sous ma veste.

-Mack, fais pas de conne-
-Tais-toi sale garce! Et d'où est-ce que tu me connais?
-C'est que-
-En faite non. Je veux même pas le savoir, éloignes-toi de lui.

Elle se leva, entourant son corps d'un drap et se dirigea vers le coin de la pièce.

-Tu as fait une grosse erreur ma belle.

Je me dirigeai vers elle, tenant fermement l'objet dans mon poing et le leva au-dessus de ma tête.

-Mack! Arrête!

Et puis sans y penser, j'abaissai rapidement mon poing vers elle...

_________

Je me redressai de mon matelas en sursaut, tremblante et en sueur.

-Ce n'est qu'un rêve Mack, un rêve, me chuchotai-je à voix basse.

Ou plutôt un cauchemars d'un moment que je voudrais oublier... Puis je me mis à pleurer. De grosses larmes salées débordèrent de mes yeux et dévalèrent mes joues sans retenu. Je pensai que c'était fini. Ça faisait longtemps que je n'avais pas refais ce rêve-ou plutôt ce mauvais rêve-, plus d'un mois, et je pensai que c'était enfin fini. Faut croire que c'était trop beau pour être vrai. Je regardais l'heure après m'être calmée et vis qu'il me restait 30 minutes avant d'aller travailler. Je me levai rapidement et fis la même chose qu'à tous les matins, sans être capable de me sortir ce cauchemars maudit de la tête.

_____________________

Mmmm... Une autre partie de dévoilé dans la vie de Mack.

Merci à ceux qui continuent de lire!!

Long Story (en pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant